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Commentaires des Signes 23 fev 2004 , 14 &15 Mar 2004

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La Véritable Identité de Fulcanelli et Le Code Da Vinci

 

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John F. Kennedy et tous ces "ismes"

Laura Knight-Jadczyk

Traduction française: Henri R.


Le Lt. Gov Paul Johnson (au centre avec un chapeau) empêche le Maréchal James McShane et James Meredith (à droite) d'essayer d'entrer dans l'Université du Mississippi le jour de l'inauguration de Kennedy, le 20 janvier 1961.

Aujourd'hui, je veux revenir à mon projet sur JFK. Douze jours à partir de maintenant, il y a le 43ème anniversaire de son assassinat – un coup d'état virtuel effectué par l'Amérique Corporatiste et ses diverses connexions. Comme je le mentionnais quand j'ai commencé cette petite série en commémoration de John F. Kennedy, une étude serrée et soigneuse de l'histoire américaine révèle que le système américain fut installé pour promouvoir la loi du riche. C'était le Calvinisme avec un élan, et cet élan fut ce qui a attiré les personnes déviantes sans conscience pour lesquelles il semble que le système capitaliste fut inventé.

Juste pour appuyer l'argument, permettez-moi de présenter quelques définitions du web du capitalisme pour votre considération:

Bien qu'aujourd'hui il y ait des capitalistes idéologiques – des gens qui soutiennent un ensemble d'idées sur les bénéfices économiques et l'importance des "marchés libres" – le terme capitalisme fut d'abord utilisé pour décrire un système d'investissement et d'industrie privé avec peu de contrôle gouvernemental qui fit son apparition, sans une base idéologique, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne au 17 et 18ème siècles. Un "capitaliste" était un individu qui investissait de l'argent (ou du capital) dans une affaire donnée. Source

Un système économique dans lequel les moyens de production sont détenus et contrôlés à titre privé et qui est caractérisé par un motif de compétition et de profit. Source

Le capitalisme est une théorie économique qui met l'accent sur le fait que le contrôle des moyens de production de biens économiques dans une société devrait résider dans les mains de ceux qui investissent le capital pour la production. La propriété privée et la libre entreprise sont supposées mener à plus d'efficacité, de plus bas prix, de meilleurs produits. Adam Smith popularisa cette théorie dan son livre de 1776 The Wealth of Nations (La Richesse des Nations). Source

Un système économique dans lequel le capital est principalement détenu par des individus et des corporations privés. En contraste avec le communisme. Source

Un système économique construit sur le motif du profit. Le capitalisme dépend des individus ou des sociétés privés investissant de l'argent dans le but de faire des profits. Dans l'analyse de Marx, ces profits sont assurés en exploitant des travailleurs qui fournissent leur travail. Source

Le capitalisme est un système économique caractérisé par une propriété privée et des institutions financières bien développées. Le capitalisme permet une initiation individuelle, compétition des affaires, héritage et gain de profits. Source

Maintenant, pour être juste, regardons les définitions pour le Communisme, la Menace redoutée du Capitaliste:

Une théorie économique qui met l'accent sur le fait que le contrôle des moyens de production des biens économiques dans une société devrait résider dans les mains de ceux qui investissent leur travail pour la production. Dans sa forme idéale, les classes sociales cessent d'exister, il n'y a pas de structures gouvernementales coercitives, et tout le monde vit dans l'abondance sous la surveillance d'une classe dirigeante. Karl Marx et Friedrich Engels ont popularisé cette théorie dans leur Manifeste Communiste de 1848. Source  

Un système économique ou politique basé sur le partage de tout le travail et toute la propriété par toute la communauté. Source

Un système économique dans lequel le capital est détenu par un gouvernement privé. En contraste par rapport au capitalisme. Source

Un système totalitaire de gouvernement dans lequel une seul parti autoritaire contrôle les moyens de production détenus par l'état avec le but professé d'établir une société sans état. Source

Un système de gouvernement dans lequel l'état planifie et contrôle l'économie et un seul parti, souvent autoritaire, détient le pouvoir, prétendant progresser vers un ordre social plus élevé dans lequel tous les biens sont également partagés par le peuple." Source

Socialisme:

Un système basé sur la propriété publique des moyens de production et la distribution de richesses. Source

Une doctrine "économique, sociale et politique qui exprime la lutte pour une distribution égale des richesses en éliminant la propriété privée et la classe dirigeante exploitante. En pratique, une telle distribution de richesses est réalisée par la propriété sociale des moyens de production, d'échange et de distribution." (7) Source

L'opinion que le gouvernement devrait détenir et contrôler les industries principales. Source

Est une des diverses théories ou systèmes d'organisation sociale dans laquelle les moyens de production et de distribution des biens sont détenus collectivement ou par un gouvernement centralisé qui planifie et contrôle souvent l'économie." Source

La théorie ou le système de la propriété et l'opération des moyens de production et de distribution par la société plutôt que par des individus privés, avec tous les membres de la communauté contraints de partager le travail et les produits. Dans le Marxisme, la phase de transition entre le capitalisme et le communisme, définie comme "abolition de la propriété privée." Source

Ne peux pas laisser de côté le Fascisme:

Le nom vient du latin fasces – un faisceau de tiges avec une hache qui en sort, qui était le symbole de l'autorité dans la Rome antique. Le terme fut appliqué par Mussolini à son mouvement après sa montée au pouvoir en 1922. Les Fascistes étaient violemment anti-communistes et anti-libéraux et, une fois au pouvoir, se reposaient sur un appareil d'état autoritaire. Ils utilisaient aussi des slogans émotifs et d'anciens préjugés (par exemple, contre les Juifs) pour appuyer l'appel du leader, homme à poigne. Source

Une idéologie sociale et politique avec le principe guide primordial que l'état ou la nation est la priorité la plus haute, plutôt que les libertés personnelles ou individuelles. Source

Un système politique totalitaire mené par un seul dictateur qui ne permet aucune opposition, promouvant un nationalisme agressif et souvent du racisme. Source

Une philosophie politique qui est devenue prédominante en Italie et ensuite en Allemagne durant les années 1920 et 1930; attaquait la faiblesse de la démocratie, la corruption du capitalisme; promettait des programmes étrangers et militaires vigoureux; entreprirent un contrôle étatique de l'économie pour réduire la friction sociale. (p. 870) Source

Un terme utilisé en particulier pour décrire les régimes nationalistes et totalitaires de Benito Mussolini (Italie, 1922-1945), Adolf Hitler (Allemagne 1933-1945) et Francisco Franco (Espagne, 1939-1975). Source

Une forme extrême de nationalisme qui jouait sur les peurs du communisme et rejeta la liberté individuelle, l'individualisme libéral, la démocratie et les limitations de l'état. Source

Les définitions ci-dessus ne sont pas du tout exhaustives. Je pense qu'il est évident à toute personne pensante que chacune de ces idéologies sont plus ou moins extrêmes dans une direction ou une autre et toutes, pratiquées entièrement dans toute société, va créer des problèmes.

Le capitalisme comme il est pratiqué en Amérique s'est avéré être un échec colossal. Le Communisme comme pratiqué en Russie et ailleurs s'est avéré être un désastre. Le Fascisme comme pratiqué en Allemagne et en Italie fut une catastrophe pour le monde entier. Le Socialisme dans le sens le plus strict n'est pas mieux que le reste.

Je pense que le problème est que les gens qui élaborent ces théories sociales sont des déviants, purs et simples. Andzrej Lobaczewski écrit sur ce problème comme suit:

La schizoïdie, ou psychopathie schizoïde  a été isolée par [Emil Kraepelin], un des tout premier des fondateurs célèbres de la psychiatrie moderne.  Au départ, elle était traitée comme une forme atténuée de la même cause héréditaire qui est à l’origine de la tendance à la schizophrénie. Mais ce lien n’a pu être confirmé ni infirmé par l’analyse statistique, et aucun test biologique n’a été trouvé, qui aurait permis de sortir de ce dilemme.  Pour des raisons pratiques, nous allons parler ici de la schizoïdie, sans faire intervenir ce rapport motivé plutôt par la tradition.

La littérature existante abonde en descriptions de plusieurs variantes de cette anomalie, et dont l’existence peut être attribuée soit à des modifications du facteur génétique, soit à des différences intervenant dans d’autres caractéristiques individuelles de nature non pathologique.  Voyons donc quels sont les traits communs de ces sous-espèces.  Le schizoïde est hypersensible et méfiant, mais il ne fait pas grand cas des sentiments d’autrui, il tend à adopter des positions extrêmes, est prompt à la vengeance pour des offenses mineures.  Il est parfois excentrique et bizarre.  Mauvais juge d’une situation psychologique, il est enclin à interpréter de façon erronée, péjorative, les intentions d’autrui. Il s’implique volontiers dans des activités qui semblent morales mais qui en fait sont dommageables pour lui-même et pour autrui.  Sa vision psychologique du monde étant tronquée, il est très pessimiste vis-à-vis de la nature humaine. Il peut aller jusqu’à affirmer que: “la nature humaine est tellement mauvaise que dans la société humaine l’ordre ne peut être maintenu que par un pouvoir fort établi par des individus hautement qualifiés, au nom d’une idée supérieure”.  Appelons cette expression typique le “discours schizoïde”. 

En fait, la nature humaine ne tend pas à être mauvaise, pourvu qu’aucun schizoïde ne soit là pour pourrir la vie des gens.  Quand il se trouve dans des situations de stress intense, cependant, le schizoïde s’effondre très vite.  Sa faculté de pensée s’amoindrit, et il tombe fréquemment dans un état psychotique réactif qui ressemble tellement à de la schizophrénie qu’il est souvent mal diagnostiqué.

Le facteur commun, dans les variantes de cette anomalie, est une  apparente distance par rapport aux émotions et au ressenti devant les réalités psychologiques de ce facteur essentiel de l’intelligence basique. On peut attribuer cela à la qualité incomplète du substrat instinctif qui, pourrait-on dire, se meut sur du sable.  Une faible pression émotionnelle lui permet de développer son propre raisonnement spéculatif, ce qui est utile dans les domaines d’activité qui ne concernent pas l’humain.  Etant donné sa partialité, il a tendance à se considérer comme intellectuellement supérieur aux gens “ordinaires”.  

Quantitativement, cette anomalie varie en fonction des  races et des pays: peu fréquente chez les Noirs, extrêmement fréquente chez les Juifs.  Les estimations concernant cette fréquence vont de “négligeable” jusqu’à  3 %.  En Pologne on peut l’estimer à  0.7 % de la population.  Mes observations me font penser que cette anomalie est héréditaire d’un point de vue autosomal.

L’activité ponérologique du schizoïde doit être considérée sous deux  aspects.  Sur petite échelle, ces gens provoquent des troubles au sein de la famille qui devient un instrument d’intrigue dans les mains des plus intelligents, et ils sont en général peu doués pour éduquer les enfants.  Le schizoïde est enclin à voir la réalité humaine sous l’angle doctrinaire et simplifié qu’il considère comme “approprié”, ce qui fait que ses bonnes intentions ont des résultats désastreux.  Mais le rôle ponérogénique du schizoïde peut prendre des proportions macro-sociales si son attitude par rapport à la réalité humaine et sa tendance à inventer des doctrines grandioses sont mises par écrit et largement diffusées. .

En dépit de leurs faiblesses typiques, ou même devant des déclarations ostensiblement schizoïdes, les lecteurs ne réalisent pas quel est le caractère de celui qui a écrit; ils interprètent ces ouvrages en fonction de leur propre nature.  L’esprit des gens normaux tend à une interprétation correctrice par le recours à leur propre vision psychologique, plus riche, du monde.   Cependant, de nombreux lecteurs, dégoûtés moralement,  rejettent ces ouvrages, sans savoir vraiment pourquoi.  L’analyse du rôle joué par les écrits de Karl Marx révèle dès l’abord tous les types de perception que nous venons de décrire, ainsi que les réactions sociales qui ont engendré la séparation dans le peuple.

La lecture de ces ouvrages qui dérangent par leurs intentions de division, peut nous révéler si ceux-ci contiennent l’un ou l’autre de ces traits caractéristiques, ou bien une déclaration schizoïde explicitement formulée.  Nous sommes alors à même de garder nos distances par rapport au contenu, et il est plus aisé d’extraire les éléments valables du matériau doctrinaire. Si deux personnes présentant des interprétations diamétralement divergentes font cela,  leurs méthodes de perception vont se rapprocher et les causes de dissension vont disparaître.  Faisons cela à titre d’expérience psychologique et pour une bonne hygiène mentale. [Ponérologie Politique]

Remarquez les nombreuses références vers un manque de perspicacité et aperception de la réalité; c'est le facteur majeur derrière tous les systèmes sociaux qui échouent: ils ne prennent pas en compte la réalité et les véritables êtres humains.

Le droit de propriété est important à tous les êtres humains. Tout le monde veut – et a besoin – d'un espace inviolé pour l'appeler son propre espace. L'ancien dicton "la maison d'un homme est son château" parle à cette réalité. Les êtres humains veulent aussi être capables de donner des cadeaux à ceux qu'ils aiment, y compris des choses qu'ils ont accumulées au cours de leur vie; c'est une forme d'immortalité qu'une personne puisse passer un héritage à ses enfants sous forme de choses qu'ils a aimées et chéries. Un tel besoin psychologique dans l'être humain doit être considéré en formulant un système social. Donc, évidemment, socialisme et communisme, s'ils sont interprétés comme quelque chose qui nie la propriété privée, ne va jamais fonctionner avec de vrais êtres humains vivants.

En même temps, tout système, tel que le Capitalisme, qui est conçu pour concentrer l'argent dans les mains des plus impitoyables, ne prend pas en compte non plus la psychologie humaine. Oh, en effet, il favorise la psychopathie, mais il tend, au cours du temps, à exclure les réalisations des êtres humains qui ont une conscience et ressentent une responsabilité envers leur prochain. Lobaczewski développe sur ce problème et ce qui suit devrait être lu avec la Grande Société Capitaliste à l'esprit:

Depuis que les sociétés humaines et les civilisations ont fait leur apparition sur notre globe, les gens ont aspiré à des temps de tranquillité et de justice, permettant à tout un chacun de garder en paix ses troupeaux, de se mettre à la recherche de vallées fertiles, de labourer la terre, de découvrir des trésors, ou de construire maisons ou palais.  L’être humain aspire à la paix pour jouir des bienfaits des générations précédentes et pour pouvoir observer avec fierté la croissance des générations futures qu’il a engendrées.  Et siroter du vin ou de l’hydromel de temps en temps ajoute au plaisir.  Il aimerait aller ici et là, voir d’autres pays, d’autres peuples, ou contempler le ciel clouté d’étoiles dans le Sud, admirer les couleurs de la nature, les visages et les costumes des femmes.  Il aimerait  aussi pouvoir donner libre cours à son imagination et immortaliser son nom dans des oeuvres d’art sculptées dans le marbre ou gravées pour l’éternité dans le mythe et la poésie.

Depuis des temps immémoriaux, donc, l’être humain rêve d’une vie dans laquelle l’effort mesuré de l’esprit et du muscle serait ponctué de temps de repos bienvenus.  Il aimerait apprendre les lois de la Nature afin de pouvoir maîtriser celle-ci et tirer profit de ses dons.  L’homme a eu recours à la force naturelle des animaux pour réaliser ses rêves, et quand cela n’a plus suffi il s’est tourné vers ses semblables pour ce faire, privant ainsi d’autres humains de leur humanité simplement parce que lui était plus puissant. 

Les rêves de vie heureuse et paisible ont donc eu pour résultat de recourir à la force sur les autres, une force qui dégrade l’esprit de celui qui y a recours.  Voilà pourquoi les rêves de bonheur ne sont jamais devenus réalité dans l’Histoire: cette vision hédoniste du “bonheur” contient les germes de la misère.  Ces rêves entretiennent au contraire le cycle éternel de temps heureux engendrant des temps malheureux, ce qui à son tour provoque la souffrance et l’effort mental qui a pour conséquence l’expérience, le bon sens, la modération, et un certain niveau de connaissances psychologiques; des vertus permettant de reconstituer des conditions de vie plus heureuses. 

Pendant les temps heureux les gens perdent progressivement de vue la nécessité de la réflexion profonde, de l’introspection, de la connaissance du prochain, et de la compréhension des lois complexes de la vie.  Est-il vraiment utile de se pencher sur les propriétés de la nature humaine  et sur sa trouble personnalité? Au lieu de nous contenter de jeter le blâme sur les victimes, sommes-nous capables de comprendre la signification créatrice de souffrances que nous n’avons pas endurées nous-mêmes? Tout effort mental excessif est vu comme un labeur inutile quand les joies de la vie semblent être à portée de main.  Un individu intelligent, libéral et joyeux est un bon compagnon; une personne qui voit plus loin et qui prédit des résultats pénibles devient un rabat-joie.  

La perception de la vérité concernant l’environnement dans sa réalité, et spécialement la compréhension de la personnalité humaine et de ses valeurs, cesse d’être une vertu pendant les temps “heureux”; ceux qui réfléchissent et émettent des doutes sont qualifiés de mêle-tout et trouble-fête.  Cela mène à l’appauvrissement du savoir psychologique, de la faculté de différencier les propriétés de la nature et de la personnalité humaines, et de la capacité à former les esprits de manière créative.  Le culte du pouvoir supplante alors les valeurs mentales essentielles au maintien de la loi et de l’ordre par des moyens pacifiques. L’enrichissement ou l’involution d’une nation par rapport à sa vision psychologique du monde peut être considéré comme un indicateur du futur qui l’attend: bon ou mauvais. 

Pendant les temps “heureux”, la recherche de la vérité devient inconfortable parce qu’elle y relève des facteurs qui dérangent.  Il vaut mieux penser à des choses plus faciles et agréables.  L’élimination inconsciente de données qui sont ou paraissent inopportunes devient peu à peu une habitude,  et puis une coutume acceptée par la société dans son ensemble.  Des processus de pensée basés sur des informations aussi tronquées ne peuvent donner lieu à des conclusions exactes; de plus, ils aboutissent à la substitution subconsciente des hypothèses inopportunes par d’autres qui sont plus rassurantes, et c’est ainsi que l’on approche des frontières de phénomènes qui devraient être vus comme psychopathologiques.

Ces périodes heureuses, qui commencent souvent dans des injustices commises envers d’autres personnes ou peuples, étouffent les capacités de conscience individuelle et sociétale; les facteurs subconscients jouent un rôle important dans la vie.  Une société contaminée par l’état d’hystérie voit toute perception d’une vérité inconfortable comme un signe de “mauvaise éducation”.  L’iceberg de J. G. Herder est noyé dans un océan d’inconscient falsifié; seul le sommet de l’iceberg est visible au-dessus des vagues de la vie.   La catastrophe attend son heure. En de telles périodes, la faculté de penser logiquement  et d’une manière disciplinée, qui naît de la nécessité dans les temps difficiles, disparaît peu à peu. Quand les communautés perdent leur faculté de raisonnement psychologique et de critique morale, les processus d’engendrement du mal s’intensifient à tous les échelons de la société, individuels ou macrosociaux, jusqu’au retour à des “temps malheureux”.[Ponérologie Politique]

John Kennedy semble avoir été conscient de ces problèmes. Il était un penseur, un philosophe et un homme qui avait émergé du peuple ordinaire, juste une génération avant. Oui, en effet, c'était le système capitaliste qui avait donné à son père les moyens de mettre sa famille dans la classe de l'élite, mais John Kennedy n'était pas Joe Kennedy; il voyait que des changements devaient être faits, et la seule façon de les faire était de parvenir par lui-même en position de le faire par le système même qu'il cherchait à changer. Ce fut la raison pour laquelle il devait mourir. Je ne pense pas que Kennedy était désireux de créer un système complètement socialiste, mais il vit clairement que le Capitalisme ne faisait pas ce qu'il était supposé faire: créer une société prospère à tous les niveaux.

Aujourd'hui, regardons les opinions sociales de John Kennedy telles que décrites dans Farewell America; comment il percevait le besoin de changer le monde pour les plus démunis ou oppressés dans la société américaine. Cela nous donne la mesure de l'homme: qu'il s'engageait à trouver une manière de faire monter les piétinés et les défavorisés. Gardez à l'esprit aussi le fait que les Etats-Unis d'Amérique étaient le dernier pays "moderne" dans le monde à abandonner l'esclavage en tant que partie de son système économique – le Capitalisme.

Les Noirs

Pour moi, les propositions législatives du Président (sur les droits civils) sont clairement destructrices pour le système américain et les droits constitutionnels des citoyens américains. Je m'y opposerai avec tous les moyens et ressources à ma disposition. Sénateur Richard B. Russell

Le problème racial, la plaie de l'Amérique, explosa sous Kennedy.

En 1960, le Dr. Martin Luther King avait appelé ses compagnons noirs à voter pour le Sénateur du Massachusetts, et 78% avaient répondu à son appel. Un sondage de 1962 révéla que les Noirs choisirent le Dr King comme leur héros favori, suivi de près par John Fitzgerald Kennedy. Kennedy inspirait le respect et l'enthousiasme parmi beaucoup d'entre eux. Mais la plupart le voyait, sinon comme leur sauveur, du moins comme la meilleure carte dans leur main très faible.

Quelques jours après l'inauguration du Président Kennedy, le 1er février 1961, James Farmer, Président de CORE,(1) inaugura le mouvement des Freedom Riders. Des centaines d'intégrationnistes militants, entraînés dans la résistance passive et préparés à faire face à la brutalité de la police locale, furent envoyés pour tester les installations ségrégationnistes dans le Sud. Au cours du moi de mai seulement, il y eut 24 marches et manifestations. Kennedy, qui à l'époque était absorbé dans des problèmes internationaux, choisit de ne pas attaquer le problème des Noirs de face durant ses deux années de mandat, mais d'agir par l'intermédiaire des agences fédérales, et en particulier par son frère, l'Attorney Général.

En novembre 1961, la Cour Suprême statua contre la ségrégation dans les hôtels et les restaurants. Il y eut quelque résistance locale, mais le vrai problème était ailleurs, dans les domaines de l'emploi, l'éducation et le logement. En 1961, le chômage était deux fois plus élevé parmi les Noirs que parmi les Blancs. Il était particulièrement difficile de faire appliquer un emploi égal dans l'industrie. Le problème était bien plus complexe qu'il ne semblait. Il impliquait une formation professionnelle et une re-formation, et dépendait de la migration de la population et de l'attitude des syndicats.

L'Administration Kennedy augmenta le recrutement des employés noirs par le gouvernement fédéral.(2) Les agences fédérales comme les Vétérans et les Administrations du Logement furent requises de montrer pourquoi ils employaient un pourcentage aussi bas de Noirs. Le Comité sur l'Opportunité de l'Egalité de l'Emploi reçut l'autorisation de supprimer des contrats gouvernementaux où il était établi que les firmes contractantes pratiquaient une discrimination raciale dans leurs emplois. La mesure affecta 38.000 sociétés. L'autorité du Comité s'étendit même aux firmes de construction employées sur des projets de construction financés fédéralement. Ce ne fut pas long avant que le gouvernement fédéral ne soit accusé de discrimination des emplois en faveur des Noirs. Quand un officiel fédéral engageait une personne blanche, on lui demandait de montrer pourquoi ils employaient des personnes blanches dans certains postes pour lesquels il y avait des Noirs qualifiés disponibles.

Trois Noirs furent promus à des postes de superviseurs au Bureau de Poste de Dallas en juin 1963. Le premier de ces Noirs se trouvait 54ème sur la liste de promotion officielle. La Fédération Unifiée des Employés Postaux et l'Association Nationale des Porteurs de Lettres présenta une protestation formelle. "Pourquoi prendre l'exam?" demanda Owen Murphy, chef local des Porteurs de Lettres. "Ils vous passeront devant. "Les fonctionnaires du Bureau de Poste insistèrent que trois Noirs étaient hautement qualifiés, et qu'il était faux de supposer que les 53 Blancs devant eux l'étaient davantage. Le Directeur Adjoint de la Poste Richard J. Murphy, suggéra que leur basse position antérieure pouvait avoir été le résultat d'une discrimination raciale.

Des critiques prétendaient qu'il y avait deux catégories de dactylos employées par le Département du Travail: des femmes blanches, qui devaient taper au moins 40 mots à la minute, et les Noires, pour lesquelles 20 étaient considérés comme suffisants. Des écarts similaires par rapport à la qualification professionnelle semblaient exister à la Sécurité Sociale et dans les Administrations de Vétérans.

Néanmoins, les fonctionnaires de l'Administration Kennedy niaient l'existence d'un quota pour les emplois Noirs. Le 9 juin 1963, à New York, un membre de la Commission des Droits de l'Homme exigea des sanctions contre Anne M. Kelly, une fonctionnaire au Conseil du Commerce de la ville de New York qui avait exprimé sa préférence pour une secrétaire blanche.

Ce genre de pression apporta des résultats. Bien que les Noirs ne représentaient que 10,5% de la population durant l'année fiscale finissant le 30 juin 1962, ils comptaient pour 17% des 62.633 emplois de service civil durant la même période.(3) Entre juin 1961 et juin 1963, le pourcentage de Noirs employés dans les échelons moyens du service civil augmentèrent de 35,5%, et dans les échelons supérieurs de 88,2%. L'Attorney Général Robert Kennedy nomma 40 attorneys américains noirs.

Les réactions furent véhémentes. Le Sénateur John Stennis du Mississippi déclara au Sénat, "Si les employés fédéraux doivent être nommés seulement parce qu'ils sont membres de la race noire, non seulement les lois civiles seront violées, mais cela découragera et empêchera des personnes blanches qualifiées de prendre la peine de postuler."

L'éditeur noir S. B. Fuller déclara que les Noirs devraient chercher des postes aussi vite qu'ils sont qualifiés pour les tenir, et le Représentant Huddleston de l'Alabama déclara,"Le favoritisme est la règle et l'indifférence complète du système de mérite est l'attitude qui prévaut maintenant."

Le Président de la Commission du Service Civil Américain, John W. Macy, Jr., rejeta ces attaques en disant: "Ce que nous essayons de faire est de donner à tous les citoyens une opportunité égale de concourir pour des postes fédéraux. Ce que nous disons est que le Noir a eu beaucoup de temps à attendre, et il est le bienvenu dans le service fédéral s'il a les qualifications et les standards adaptés." Et il ajouta, "Le gouvernement ne peut pas bien vendre l'idée à des employeurs privés d'embaucher plus de Noirs si le Gouvernement lui-même ne donne pas un bon exemple."

Le gouvernement fédéral n'avait pas d'autorité légale pour obliger les employeurs à embaucher des Noirs. L'administration, en conséquence, essaya d'agir par d'autres moyens, par exemple par des centres de formation professionnelle qui étaient partiellement subventionnés par le gouvernement fédéral. L'AFL-CIO comptait 1,5 millions de Noirs parmi ses 13,5 millions de membres, mais beaucoup de syndicats ont refusé d'admettre des Noirs, et les règles des syndicats constituaient un obstacle majeur aux efforts du gouvernement. Beaucoup des syndicats étaient soucieux du traitement préférentiel donné aux Noirs. Ils considéraient que toute faveur accordée aux Noirs ne pouvait être qu'au détriment des Blancs.(4)

Simultanément, Washington intervint directement dans l'intégration des écoles et des universités. Le jour même de l'inauguration de Kennedy, le 20 janvier 1961, James Meredith, un Noir, demanda l'admission à l'Université du Mississippi. En septembre 1962, le Mississippi se prépara à batailler derrière son Gouverneur, Ross Barnett, contre l'admission de Meredith. Beaucoup de gens furent blessés, et deux furent tués. Un membre anonyme de la Faculté de Droit de Harvard déclara dans le rapport de la Commission des Droits Civils (1962) qu'au Mississippi, "Des citoyens américains ont été tués par balle, attaqués par des chiens méchants, et autrement terrorisés parce qu'ils cherchaient à voter… On a tiré sur des étudiants, des pasteurs ont été attaqués… des enfants au bord de la famine, ont été privés d'aide par les actes insensibles et discriminatoires des fonctionnaires du Mississippi administrant les fonds fédéraux."

Meredith est entré à l'Université du Mississippi sous la protection de 16.000 soldats fédéraux. Le peuple du Sud, mais aussi beaucoup d'Américains, ont senti que ce n'était pas l'intégration, mais la pression d'une minorité. Au Mississippi et partout dans le Sud aussi loin que la frontière mexicaine, les gens furent soudainement conscients que leur mode de vie arrivait à sa fin. William Faulkner avait écrit, "Si je devais choisir entre le gouvernement des Etats-Unis et le Mississippi, alors je choisirai le Mississippi, même si ça signifie sortir dans la rue et tirer sur les Noirs…"

Avec le soutien de Kennedy, la marée de la Révolution Noire balaya Nashville, Raleigh et Greensboro, Cambridge, Albany, Selma,… Des vagues de Noirs marchaient, priaient, faisaient le siège de bâtiments et des tours pour les inscriptions de votants, en sachant qu'ils avaient le soutien du gouvernement fédéral. Durant l'année scolaire 1962-63, seulement l'Alabama, le Mississippi et la Caroline du Sud, de tous les états du Sud, continuèrent à maintenir des écoles ségrégationnistes.(5) Des écoles et des universités privées présentaient un autre problème tout différent.(6)

Mais le problème noir avait dépassé le niveau local ou régional. Non seulement c'était devenu un problème national, mais il s'était décalé géographiquement. Le Nord, dans le sens le plus large du terme – tous les états sauf les onze états du Sud – contenaient maintenant la majorité de la population noire,(7) et la migration des Noirs vers les grandes villes du Nord augmentait d'année en année.(8) A New York seul, la population noire (plus d'un million) était plus grande que celle des sept plus grandes villes dans le Sud. La ville avec le plus haut pourcentage de Noirs en 1950 avait été Jackson au Mississippi. En 1960, c'était Washington D.C. (9) Durant la décennie entre 1950 et 1960, 1,5 millions de Noirs émigrèrent vers le Nord. Le Noir rêve toujours d'une ville autre que celle de sa naissance. Aujourd'hui, les experts estiment qu'avant la fin de ce siècle, à l'exception peut-être de New York, la plupart des 50 plus grandes villes aux Etats-Unis auront plus de 50% de Noirs.(10) C'est une des migrations raciales les plus importantes dans l'histoire de l'humanité, et il est certain que si une guerre civile éclatait à nouveau aux Etats-Unis, cette fois ce serait dans le Nord.

Aussi vite que les Noirs se déplaçaient vers les villes, les Blancs fuyaient vers les banlieues. Dans le Sud, l'intégration subissait une opposition dans presque tous les domaines: écoles, magasins, théâtres, hôtels, restaurants. Dans le Nord, les Noirs avaient toujours, du moins en théorie, été admis dans ces lieux sur un même pied que les Blancs, mais l'augmentation importante dans la population noire créait un problème pressant dans les écoles. Les lieux d'enseignement dans le Nord étaient théoriquement intégrés, mais les enfants blancs quittaient l'école aussi vite que les enfants noirs entraient.(11)

Les leaders noirs exigeaient que les élèves soient transportés par bus vers d'autres voisinages pour maintenir un équilibre racial dans les écoles, et l'administration Kennedy soutint au début leurs demandes. Les Noirs voulaient une représentation proportionnelle partout. Mais le transport par bus des élèves n'était praticable que sur de courtes distances, et il induisait de fortes protestations des faubourgs blancs. Les leaders des droits civils protestaient que cela se résumait de facto à une ségrégation.(12)

Désertées par leurs habitants blancs, certaines banlieues des villes devinrent 100% noires. Les Noirs qui voulaient quitter ces ghettos essayaient d'acheter leur maison dans des banlieues blanches, mais souvent les propriétaires blancs ou les agents immobiliers refusaient de leur vendre ou ils étaient incapables d'obtenir le prêt nécessaire. Les conventions restrictives par lesquelles les propriétaires dans une banlieue s'engageaient à ne pas vendre à des Noirs étaient déclarées illégales dans certains états.

Le gouvernement fédéral chassait la discrimination sur tous les fronts. Son arme principale était les subventions fédérales de 70 à 80 millions de dollars. Le 11 juin 1963, Kennedy s'adressa à la nation sur le sujet des droits civils. La semaine suivante, il envoya son projet de loi sur les droits civils au Congrès.

La législation des droits civils n'était pas simplement, comme beaucoup d'étrangers le supposent, une nouvelle déclaration des Droits de l'Homme. Pour beaucoup d'Américains, elle apparaissait plus comme une menace contre leur système traditionnel de libre entreprise et l'équilibre de la société lui-même. En juillet 1963, US News and World Report intitula un de ses articles, "Le Plan des Droits Civils et Votre Business." Les gens du Sud ne furent pas les seuls à protester.(13) Des réactions furent immédiates dans tout le pays, même dans des régions où la population noire était virtuellement inexistante. Non seulement le Président, mais les Gouverneurs, Sénateurs et Représentants devinrent des cibles pour la critique. Plusieurs membres du Congrès furent pris sous le tir croisé de leurs électeurs blancs, les diverses minorités ethniques – Polonais, Italiens, Juifs – et les syndicats. L'Amérique se demandait, "Où cela va-t-il s'arrêter?"

Certains espéraient que le projet de loi de Kennedy serait complètement réécrit par le Congrès, et beaucoup sentaient que les droits civils seraient pour Kennedy en 1964 ce que son catholicisme avait été en 1960. Les analystes politiques calculèrent qu'il perdrait automatiquement non seulement tout le Sud, mais aussi l'Illinois, le New Jersey, le Missouri et le Michigan.(14) On sentait quelquefois que les "droits civils" constituaient une violation des droits des Blancs, particulièrement de ceux qui, à la différence des Kennedy, n'avaient pas l'argent pour envoyer leurs enfants dans des écoles privées,(15) séjourner au Carlyle,(16) vivre dans un quartier riche ou posséder une seconde maison.(17)

Pour le citoyen moyen, les lois ouvertes sur le logement constituaient une violation de sa liberté personnelle. Il exigeait la liberté de choisir ses propres locataires et voisins. Sous les nouvelles lois, une cour fédérale pouvait émettre une injonction forçant le propriétaire d'un hôtel ou d'un motel à admettre les Noirs dans son établissement, et elle était capable de l'arrêter s'il refusait. Les country clubs qui rendaient disponibles leurs installations aux invités d'un hôtel voisin seraient obligés d'admettre tous les invités, indépendamment de leur couleur. Les instituts de beauté des hôtels, piscines, coiffeurs, bars, dentistes et médecins n'avaient plus le droit de refuser des clients noirs. Quiconque se sentait victime de discrimination en tout lieu pouvait dorénavant déposer plainte auprès des cours fédérales. S'il était reconnu coupable, le contrevenant devait payer les frais de justice et pouvait même être envoyé en prison.

Les implications de la législation étaient nombreuses. Si une banque refusait de garantir un prêt à un Noir qui désirait acheter une maison dans un quartier blanc, par exemple parce qu'il craignait que la valeur de sa maison chute si le quartier devenait noir, elle pouvait être poursuivie pour discrimination raciale et la Federal Deposit Insurance Corporation pouvait retirer sa garantie d'assurance. Le gouvernement fédéral pouvait couper toute aide fédérale, pour la construction d'une autoroute d'état, par exemple, si un des contractants du projet était trouvé coupable de discrimination raciale. Si, dans une firme employant plus de 15 personnes, un employé se plaignait d'avoir été licencié à cause de sa race, l'affaire pouvait être traitée par le Comité de l'Opportunité de l'Egalité de l'Emploi qui, si la société était jugée coupable, pouvait la forcer à réembaucher l'employé. En certains cas, la législation pouvait même être utilisée pour appliquer des pratiques de promotion "justes" dans une société. L'aide fédérale à la construction de logements avait les mêmes restrictions.(18)

Cette législation apparemment juste, avec la réserve qu'elle lésait surtout les classes blanches inférieure et moyenne, laissait en fait la porte ouverte à toutes sortes d'abus. Beaucoup d'Américains sentaient qu'elle allait trop loin – même les Juifs, qui étaient souvent les victimes de discrimination dans les country clubs, hôtels et écoles privées. Elle remettait en question le sacro-saint principe du respect de l'individu et de la libre entreprise par le gouvernement fédéral.

Le choix de Kennedy était clair, bien qu'il dût savoir que la législation seule ne pouvait résoudre le problème noir. Pour restaurer l'identité des Noirs, il était nécessaire de réformer les structures mêmes de la société américaine.

L'économie était une part importante de ce problème, mais ce n'était pas la seule part, ni n'était la plus essentielle. Ceux qui s'opposaient au projet de loi de Kennedy produisirent des statistiques pour montrer que, du point de vue international, la position économique du Noir américain était en réalité très satisfaisant, et que les Noirs progressaient avec une vitesse inégalée dans d'autres parties du monde.(19) Il y a une raison à mettre en question si les droits civils ne cachaient pas, ou au moins retardaient, la reconnaissance du problème réel, le problème sur lequel dépendait le succès d'une telle législation.

Mais le problème noir n'est pas, fondamentalement, un problème d'économie. Aussi longtemps qu'ils restèrent dans le Sud, les Noirs, bien qu'ils étaient parqués, constituaient une famille ethnique qui vivait sa propre vie et avait sa propre culture. C'était une société subordonnée, mais elle était homogène. La société noire pratiquait même une ségrégation interne. A Atlanta, il y avait une église noire où les Noirs à la peau très noire n'étaient pas les bienvenus, et des formes similaires de discrimination n'étaient pas peu communes ailleurs.

Dans le Nord, il n'y avait pas de grande famille ethnique – seulement une série de ghettos noirs ou des quartiers noirs résidentiels. Le Noir dans le Nord en 1963 était bien plus découragé que son frère dans le Sud, car, s'il n'était pas confronté avec une ségrégation légale, il rencontrait néanmoins une discrimination partout où il se trouvait. Peu à peu son âme fut détruite. Le Noir américain devint un infirme psychologique. Que pouvaient signifier les droits civils à des bons à rien au chômage errant sans but dans les rues de Harlem ou de Watts, ou aux adolescents abandonnés qui s'étaient égarés dans le monde de la drogue et de la prostitution?(20)

Beaucoup de Noirs sentaient que John Kennedy, comme son frère Robert, n'était ni pour eux, ni contre eux – que leurs actions étaient basées seulement sur un respect de la Constitution et une croyance en la justice. Ils se rappelaient la phrase de Mark Twain "Les Noirs sont non seulement des Noirs, ils sont aussi des hommes." Ce qu'ils cherchaient n'était pas simplement une reconnaissance de leur droit à exister. Ni ne voulaient des droits civils apparaissant comme un cadeau. Déjà, ils regrettaient que l'émancipation des esclaves ne soit pas arrivée comme un résultat de leur propre insurrection. Ils essayaient de se convaincre eux-mêmes que les premiers esclaves avaient atteint l'Amérique avec les pèlerins sur le Mayflower, et que le père de l'émancipation n'était pas Abraham Lincoln, mais Frederick Douglass, un Noir du Maryland. Mais où qu'ils se tournent, ils rencontraient le Mur.

Le Mur, pour un Noir, est le besoin d'être aimé. Les Noirs veulent de l'amour, particulièrement de ceux qui les méprisent – et pas un amour condescendant parce qu'ils sont Noirs. Mais même l'amour leur est refusé. James Baldwin a raison quand il dit, "Le pouvoir, c'est tout ce que le Noir demande aujourd'hui de la part d'un homme blanc." Les Noirs ne veulent pas un Lincoln blanc, mais un Lincoln noir. Involontairement, Kennedy leur a rappelé qu'ils étaient incapables, pour le moment, de produire un Kennedy noir. Stokely Carmichael devait dire plus tard, "Je ne fais pas confiance aux Blancs qui s'intéressent aux Noirs."

La législation de Kennedy visait les Blancs, mais il ne pouvait donner le pouvoir aux Noirs, ni ne l'a fait. Ils devaient gagner cela par eux-mêmes. C'est la manière dont les révolutions démarrent.

Kennedy avait-il raison d'ouvrir les portes d'une révolution qui pouvait, sur le long terme, détruire l'Amérique? Est-il possible de maintenir une minorité dans l'oppression? Est-ce que ça aurait pu être fait différemment?

Ce n'est pas la question. Du moins, ce n'est pas notre but d'y répondre. Les Kennedy n'ont pas inventé, ni même enflammer, le problème noir. Mais ils étaient les premiers à le reconnaître pleinement, et à faire appel à la sagesse non seulement des Blancs, mais aussi des Noirs.

Durant les émeutes à Detroit, la Garde Nationale avait l'impression qu'elle était "en guerre contre un autre pays," et le Gouverneur Hughes du New Jersey était probablement plus proche de la vérité que beaucoup ne le suspectaient quand il déclara, "Ces gens prétendent qu'ils haïssent les Blancs, mais en réalité, c'est l'Amérique qui les hait."

Un siècle de misère, de déceptions, d'humiliations, de brutalité et de haine ont transformé l'Amérique noire en un corps étranger dans la chair de la nation. La haine des Noirs est si forte qu'ils ont cessé de se haïr eux-mêmes. Les filles noires ont appris à porter leurs cheveux crépus et les Noirs ont pris un nouvel intérêt dans leur culture. Même les dialectes africains reviennent. Après avoir rêvé d'intégration dans le grand melting pot de l'Amérique et réaliser qu'ils ne sont qu'une crasse grise à sa surface, bloqués dans leurs ghettos sans frontière, les Noirs ont choisi inévitablement l'indépendance. Et quand ils commencent à la gagner sérieusement, même Rap Brown, qui les sommait de "Tuer!" aurait été remplacé.

Martin Luther King déclara que "Kennedy fait de son mieux, mais le mieux n'est pas assez." Pour la majorité des Américains, le mieux était trop.

Kennedy considérait sa réforme des droits civils comme partie d'une vaste transformation morale, sociale, intellectuelle et économique des Etats-Unis. Il savait que "Tout ceci ne sera pas terminé dans les cent premières années. Ni ne sera terminé dans les mille premières années, ni dans la durée de l'administration, ni même peut-être dans notre vie sur cette planète." Mais il ajouta qu'il n'y avait pas de raison de ne pas commencer. Le 9 octobre 1962, au-dessus de la Voix de l'Amérique, Robert Kennedy avait proclamé la croyance et l'espoir qu'il partageait avec son frère: "Ce que le monde a vu au Mississippi est une nation démocratique mettant sa maison en ordre. C'est la preuve de notre intention de vivre non sous la règle des hommes, mais sous la règle de la loi."

Les réformes de Kennedy étaient, et ne pouvaient être, que des demi-mesures. Elles tournèrent le peuple contre lui sans lui apporter de soutien.(21)

La révolution noire était, et est probablement, inévitable. Elle serait arrivée même sans les droits civils, et sans Kennedy. Elle est écrite dans les statistiques de l'émigration, dans les grondements d'autres révolutions, plus éloignées, dans les complexes qui viennent de l'oppression, et spécialement dans la couleur de peau indélébile de 20 millions d'Américains. La loi ne peut changer le noir en blanc. Les Noirs sont toujours des Noirs américains, et pas des Américains noirs.

La réforme des droits civils n'était probablement pas plus qu'un remède qui servait à retarder l'opération, et  personne ne peut dire si la chirurgie sauve le patient, si le "problème blanc" peut être résolu. A l'époque, cependant, la législation de Kennedy perturbait l'Amérique et augmentait ses angoisses.

Dans une déclaration émise après une conférence de dix-huit Sénateurs du Sud le 12 juin 1963, le Sénateur Richard B. Russell, porte-parole en chef du Sud, déclara:

"Le discours du Président (le 11 juin) fait appel éloquemment aux émotions mais néglige complètement la raison, l'expérience humaine et l'égalité vraie sous la Constitution. Le fait que chaque citoyen a le même droit d'avoir et de faire fonctionner une piscine ou une salle à manger constitue l'égalité. L'utilisation du pouvoir fédéral pour forcer le propriétaire d'une salle à manger ou d'une piscine à accepter ceux d'une race différente comme invités crée un droit nouveau et spécial pour les Noirs en dérogation des droits de propriété de tout notre peuple à détenir et contrôler les fruits de leur travail et ingéniosité.

"La distinction éminente entre un gouvernement d'hommes libres et un état socialiste ou communiste est le fait que des hommes libres puissent avoir et contrôler une propriété, vu que l'étatisme nie les droits de propriété. 'De chacun selon ses capacités et à chacun selon ses besoins" pourrait avoir un attrait émotionnel plus grand que 'travailler dur pour acquérir une propriété et la loi vous protégera dans sa jouissance.' Cependant, le Marxisme n'a pas marché et ne peut pas marcher parce qu'il ne prend pas en compte la nature humaine. Pour réfuter l'attrait émotionnel, nous avons le fait solide, indéniable que dans notre système de libre entreprise nous avons l'abondance, tandis que les Marxistes – bien qu'ils n'ont jamais été capables d'appliquer littéralement leur credo déclaré – souffrent tous de manques et de privations.

"Notre système américain a toujours rejeté l'idée qu'un groupe de citoyens puisse priver un autre de droits légaux dans la propriété par un processus d'agitation, manifestation, intimidation, défi de la loi et désobéissance civile.

"Je ne crois pas que le peuple américain sera facilement effrayé en abandonnant notre système pour des aventures dans le socialisme qui ont été abandonnées à chaque fois qu'elles ont été essayées.

"Le plus haut poste du pays devrait symboliser le respect de la loi, qu'il soit des ordonnances légalement décrétées du plus petit hameau dans le pays ou le mot écrit de notre charte nationale – la Constitution.

"J'ai été choqué, en conséquence, d'entendre le Président justifier, sinon encourager, la présent vague de manifestations massives, accompagnées de pratiques de sitting dans les rues publiques et de blocage de la circulation: formant des murs humains devant les portes d'affaires légales et attaquant avec des armes mortelles des officiers de la loi dont la seule offense était de maintenir l'ordre et de protéger la propriété privée.

"Le Sud a ses défauts comme d'autres régions. Mais une campagne calculée menée par la presse, la télévision et la radio métropolitaines a amplifié les occurrences malheureuses dans le Sud tandis que des crimes violents dans d'autres régions ont été minimisés. Cela a généré une amertume et de la haine contre les Blancs des états de Sud se montant presqu'à une maladie nationale. Cela encourage aussi une condition à la limite de l'anarchie dans beaucoup de communautés. Ces conditions terribles vont sûrement se détériorer davantage avec un désordre croissant à moins que le Président des Etats-Unis se désiste d'utiliser des menaces de violence de masse pour forcer sa législation d'égalité sociale par le Congrès.

"Aucun citoyen américain n'a le droit de choisir les lois auxquelles il veut obéir et celles auxquelles il ne veut pas obéir. Le Président des Etats-Unis a un appel plus élevé au leadership que d'utiliser des menaces de violence de masse et l'abandon de lois locales raisonnables comme moyen d'assurer une action dans les cours de justice et au Congrès, aussi désirable que cela peut sembler être…

"Je crois en l'égalité devant la loi pour chaque Américain. En mesure égale je rejette l'idée que le pouvoir fédéral puisse être invoqué pour forcer le mélange des races dans les activités sociales pour réaliser le but nébuleux de l'égalité sociale. Chaque citoyen noir possède chaque droit légal qui est possédé par chaque citoyen blanc, mais il n'y a rien dans la Constitution ou les principes judéo-chrétiens ou le sens commun et la raison qui forcerait un citoyen à partager ses droits avec un d'une autre race au même endroit et au même moment. Une telle compulsion se résumerait à un déni complet des droits inaliénables de l'individu à choisir ou sélectionner ses associés.

J'espère que le peuple américain ne s'avancera pas plus avant sur la route du socialisme par la vague présente de propagande. Pour moi, les propositions législatives du Président sont clairement destructrices du système américain et des droits constitutionnels des citoyens américains. Je m'y opposerai par tous les moyens et ressources à ma disposition. Je ne crois pas qu'une majorité au Congrès sera effrayée par des menaces voilées de violence."

NOTES

1.        Le Congrès pour l'Egalité Raciale, fondé en 1942, a un effectif de 80.000 membres. Après avoir soutenu une politique de non-violence durant les années cinquante, il s'est rallié au mouvement Black Power en 1966.

2.        La désagrégation de l'emploi fédéral commença sous Roosevelt. Entre 1932 et 1937, il nomma des Noirs à son "Cabinet Noir," doubla le nombre de Noirs employés par le gouvernement fédéral, et le 25 juin 1941, mit hors-la-loi la discrimination raciale dans les industries de défense, La ségrégation disparut dans l'Armée en 1950, durant la Guerre de Corée. En 1954, la Cour Suprême mit hors-la-loi la ségrégation dans les écoles, et en 1956 dans les transports en commun. En 1957, le Civil Rights Act, qui mettait hors-la-loi la discrimination des votants, fut adopté par le Congrès. Mais tandis que le problème des transports séparés était résolu, le problème de ségrégation scolaire restait: il y eut de sérieuses émeutes en 1960 sur la déségrégation dans les restaurants, et les droits de vote des Noirs furent souvent entravés par les autorités locales.

3.        Ce pourcentage fut aussi élevé que 25% dans l'Administration des Vétérans, et 20% dans le Département des Postes.

4.        En 1963, bien que le chômage des Blancs continua à monter (de 5,6% à 5,7%), le chômage des Noirs chuta de 11% à 10,9%.

5.        Le pourcentage d'intégration dans les 8 autres états du Sud était très faible:

Arkansas: 0,25%
Louisiane: 0,04%
Virginie: 0.56%
Floride: 0.53%
Caroline du Nord: 0.27%
Texas: 2.16%
Georgie: 0.01%
Tennessee: 1.13%

6. En 1962-1963, il y avait 270.000 Noirs parmi les 4,2 millions d'étudiants dans les universités et les écoles préparatoires. Quelques exemples:

Universités privées:

Columbia: 20 Noirs sur 700 étudiants
Princeton: 15 sur 3.045.
Yale: 75 à 90 sur 8.350.

Universités d'état:

Université d' Illinois: 1.200 à 1.500 Noirs sur 23.490.
Université de Pennsylvanie: 800 to 1,000 sur 10.350.
Michigan State University: 300 à 500 sur 24.000.

Ecoles préparatoires privées:

Georgetown (Maryland): l sur 276.
Groton (Massachusetts): 3 sur 200.
Lawrenceville (New Jersey): 0 sur 630.
Horace Mann (New York) : 16 sur 600.

7. En 1950, 60% de la population noire (9.053.000) vivaient dans les onze états du Sud, les 40% restants (4.980.000) dans le Nord. En 1963, seuls 10.100.000 Noirs restaient dans le Sud. 51% de la population noire (10.400.000) vivaient dans le Nord.

8. La migration était encouragée par les ségrégationnistes du Sud, qui finançaient le départ en bus de dizaines de milliers de Noirs vers le Nord. Le Conseil des Citoyens de la Nouvelle-Orléans inaugura ces "expéditions" le 21 avril 1962.

9. Pour d'autres villes du Nord, les chiffres de la population sont les suivants:

 

1950

1960

Washington

35%

54.8%

Newark

17.1%

34.4%

Baltimore

23.7%

35%

Detroit

16.2%

29.2%

St. Louis

18%

28.8%

Chicago

13.6%

26.7%

Philadelphie

18.1%

23.7%

10. Entre 1950 et 1960

994.000 Blancs quittèrent

New York et

172.000 Noirs entrèrent

678.000

Chicago

153.000

344.000

Philadelphia

63.000

542.000

Detroit

82.000

211.000

Washington

134.000

Durant la même période:

Mississippi a perdu

323,000

Noirs

et Californie a gagné

354,000

Alabama

224,000

 

New York

282,000

Caroline du Sud

218,000

 

Illinois

189,000

Caroline du Nord

207,000

 

Ohio

133,000

Georgie

204,000

 

Michigan

127,000

Louisiane

92,000

 

New Jersey

112,000

Virginie

70,000

 

Florida

101,000

Tennessee

57,000

 

Pennsylvanie

77,000

Hawaii

52,000

 

Dist. of Columbia

54,000

Virginie occid.

40,000

 

Indiana

45,000

Texas

27,000

 

Connecticut

39,000

Oklahoma

26,000

 

Maryland

36,000

Kentucky

15,000

 

Wisconsin

29,000

Arizona

10,000

 

Missouri

28,000

(Statistiques de U.S. Publishing Corp., 1962).

11. Englewood,  New Jersey, un faubourg de New York, est un exemple typique. Ses écoles ont toujours été intégrées. Mais quand la population noire augmenta à 27% (dans une ville de 26.000 habitants), une école élémentaire devint noire à 98%, une autre à 65%, tandis que les autres restèrent blanches à 90%.

12. A Washington, trois quarts des écoles publiques ne sont pas réellement intégrées: 27 sont complètement noires, et 88 autres sont noires de 90 à 99%. Dix-sept sont blanches de 90 à 99%, et trois sont toutes blanches.

13. A Atlanta, l'éditeur du journal Georgia a écrit en 1962; "Maintenant c'est relativement à la mode d'être pour l'intégration!"

14. Néanmoins, le Civil Rights Act fut voté en 1964, le Voting Rights Act en 1965, et en 1966 une loi fut adoptée rendant l'obstruction des droits civils un crime fédéral punissable par emprisonnement à vie.

15. Choate, l'école préparatoire de Kennedy, avait un étudiant noir sur 550 en 1963.

16. Un hôtel de luxe de Manhattan où les Kennedy séjournaient souvent.

17. Les Kennedy avaient une maison d'hiver à Palm Beach, un centre d'hiver isolé.

18. Des 5.905 firmes de construction questionnées sur les répercussions de cette législation, 41,2% ont déclaré qu'ils perdraient 50 à 75% de leur affaire, 1,3% que leur affaire augmenterait, 34,9% que cela n'apporterait aucun changement, et 22,6% qu'ils n'avaient pas d'opinion. (Statistiques de US News et World Report.)

19. En 1930, 3 Noirs sur 4 étaient employés dans des plantations de coton ou comme travailleurs non qualifiés. En 1963, ce nombre avait chuté à 1 sur 3, et 20% avaient des métiers qualifiés.

Le revenu moyen d'un Blanc américain avait augmenté de 475% depuis 1940, de 1.112 $ à 5.287 $. La moyenne noire pour la même période avait augmenté de 555%, de 460 $ à 3.015 $, et le décalage entre les revenus blancs et noirs s'amenuisait chaque jour.

Le revenu individuel moyen d'un Noir américain était 40% plus élevé que celui d'un citoyen soviétique, et trois fois celui du japonais.

Cette moyenne (1.100 $ par an) tomba entre le revenu en Australie (1.200 $) et en Allemagne de l'Ouest (1.040 $), et était égal au revenu moyen en Grande-Bretagne.

Le revenu moyen de certains des autres peuples à la peau foncée dans le monde était (en comparaison des 1.100 $ du Noir américain):

Mexico: $300
Ghana: $200
Haiti: $100
Congo: $70
Inde: $60

20. Trois Américains dans le besoin sur 4 sont Noirs. En 1963, le pourcentage de la population gagnant moins de 300 $ par an (considéré comme le seuil de pauvreté aux Etats-Unis) était de 15,9% parmi les Blancs et 43,1% parmi les Noirs.

21. Le 10 juin, seulement un jour après le discours sur les droits civils du Président, la Garde Nationale de l'Alabama fut appelée à stopper les perturbations raciales, et le 19 juin à Savannah, 3000 Noirs se déchaînèrent contre les Blancs. La panique se répandit dans le Sud à la perspective d'une invasion noire dans les écoles blanches et les quartiers résidentiels blancs. Dans les états du Sud, la haine du Président Kennedy était à son apogée.

Au même moment, des leaders noirs militants et extrémistes, qui avaient déjà attaqué Robert Kennedy le 28 mai pour être "trop mou," multiplièrent leurs déclarations menaçantes. En août 1963, James Meredith passa ses examens finaux. Le 28 août la marche des Droits Civils prit place dans la capitale au son de "We Shall Overcome." (NdT: Nous triompherons) La marche de Washington marqua un changement dans la stratégie des leaders des droits civils. John Lewis, président du Comité de Coordination Non-Violent des Etudiants, prépara un discours qui contenait ce genre de déclaration: "Nous n'attendrons pas le Président, le Département de la Justice ni le Congrès, mais nous prendrons les choses en main et créerons une source de pouvoir en dehors de toute structure nationale… Nous marcherons jusqu'au Sud, à travers le cœur de Dixie, de la manière dont Sherman l'a fait." (M. Lewis a supprimé ces passages après la protestation de l'Archevêque catholique de Washington.)

Le 9 novembre 1963, Richard Nixon déclara que les "promesses extravagantes de la campagne" du Président Kennedy étaient largement responsables de la crise raciale à laquelle les Etats-Unis faisaient face.


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Nous n¹encourageons pas « l'adepte-isme », ni aucune « Vraie Croyance ». Nous ENCOURAGEONS la recherche de la Connaissance et de la Conscience dans tous les domaines qui en valent la peine, comme le meilleur moyen de discerner le mensonge de la vérité. Voici ce que nous pouvons dire au lecteur: nous travaillons très dur, plusieurs heures par jour, et nous le faisons depuis de nombreuses années, pour découvrir la raison de notre existence sur Terre. C¹est notre vocation, notre queste, notre mission. Nous recherchons constamment à valider et/ou à affiner ce que nous envisageons comme possible, probable, ou les deux. Nous faisons cela avec l¹espoir sincère que toute l¹humanité pourra en bénéficier, si ce n¹est maintenant, alors dans un de nos futurs probables.

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