Nouveau forum en français !


Les Editions Pilule Rouge


Guide Rapide des Signes

Cassiopée ? Forum de questions et réponses


Les Editions Pilule Rouge
Nos livres en français!


Nos Articles

Nouveau ! Programmes, tampons et "Esprit du prédateur"
- Laura Knight-Jadczyk

Nouveau ! Le résultat de l'impact du Dryas récent et les cycles de catastrophes cosmiques – les climatologues se réveillent
- R.H.

Nouveau SOTT Focus ! Pendant que les Européens sont en vacances, les Américains triment
- Marie Cocco

Nouveau SOTT Focus ! Comment créer la réalité de la "War on Terror" - guide pratique
- Joe Quinn

Nouveau SOTT Focus ! Des squatters sans conscience
- Henry See

Nouveau SOTT Focus ! Si le sociopathe habite à côté - montez à l'étage
- Keit

Nouveau ! L’Amérique fasciste, en dix mesures faciles
- Naomi Wolf, The Guardian

Nouveau ! Michael Topper à propos du Harcèlement
- Michael Topper

—SOTT

Virginia Tech – Le tueur était-il programmé mentalement
- B.K.

L'hypocrite Tony s'attaque à Téhéran
- Joe Quinn

La pression pour la paix et la "Pâque juive"
- Joe Quinn

Oubliez le réchauffement planétaire : nous sommes au bord de l’extinction !
- Laura Knight-Jadczyk & Henry See

Une vérité qui dérange
- Henry See

Piratage de la Démocratie
- Henry See

La main cachée derrière l'affrontement entre Hamas et Fatah
- Joe Quinn

Encore Des Absurdites « Al-Qaïda » Du Gang Bush
- Joe Quinn

Fascisme galopant: La France interdit à ses journalistes de rapporter la violence

Amir Peretz et la foi fondée à l'école de la politique
- Laura Knight-Jadczyk

Encore Des Absurdites « Al-Qaïda » Du Gang Bush
- Joe Quinn

Nous chutons tous
- Joe Quinn

D'Israël à Bush par l'entremise de la BBC et de CNN : Attaquez l'Iran -- sinon…
- Joe Quinn

Une Question Légale
- Henry See

Le Futur
- Steve McFarland

A quel point pensent-ils que nous sommes stupides?
- Henry See

Le Mythe Des Attentats Suicide Palestiniens
- Joe Quinn

Rassembler en un lieu tous les juifs
- Joe Quinn

Le MI6 et les médias - les manipulateurs de l'esprit
- Joe Quinn

Litvinenko - Par la tromperie
- Joe Quinn

Litvinenko - Par la tromperie 2
- Joe Quinn

La capture, le procès et la condamnation de Saddam Hussein – Une autre farce du renseignement américain
- Joe Quinn

La mystique contre Hitler
- Laura Knight-Jacdzyk

Les Bush et Le Roi Perdu
- Laura Knight-Jacdzyk

Bush révèle sa véritable politique iraquienne : le massacre de civils iraquiens
- Joe Quinn

Donnez leur un 5 novembre qu'ils n'oublieront jamais
- Télécharger des affiches Signs of the Times

Le sionisme et le président iranien
- Joe Quinn

Une planète au bord de l'anarchie?
- Joe Quinn

De l’Holocauste à l’Armageddon
- Joe Quinn

Ensemencement de graines de guerre civile
- Joe Quinn

Le racisme, pas la défense, au coeur de la politique israélienne
- Joe Quinn

Commentaires
- Signs of the Times

Commentaires des Signes 23 fev 2004 , 14 &15 Mar 2004

Supplément des Signs: Armes Ethniques Spécifiques

Supplément des Signs: L'Assassinat de JFK

HITLER : Tel que le Peuple Allemand Le Connaît

—Série JFK—
Laura Knight-Jacdzyk

John F. Kennedy, le Pétrole et la Guerre à la Terreur

John F. Kennedy, le Services Secrets et les Riches Texans Fascistes

John F. Kennedy et la Conspiration Monolithique et Impitoyable

John F. Kennedy et les Titans

John F. Kennedy et les Cochons de Guerre

John F. Kennedy et la Psychopathologie de la Politique

John F. Kennedy, J. Edgar Hoover, le Crime Organisé et le Village Mondial

John F. Kennedy et tous ces "ismes"

Sim City et John F. Kennedy

Le Gladiateur : John Fitzgerald Kennedy

Les Débris de l'Histoire

—11 septembre

Jim Hoffman – Attrape-nigaud pour les Chercheurs de Vérité du 11 septembre - Joe Quinn

L'ADMINISTRATION BUSH ET le 11 SEPTEMBRE: 100 RAISONS DE DISSIDENCE

La Cinquième Colonne

Commentaires sur l'attaque du Pentagone

Les récits de témoins oculaires du crash du Pentagone ne riment à rien

Le Mossad et les Sociétés de Déménagement

Mahmoud Ahmad et le Culte Secret

Commentaires sur l'attaque du Pentagone

—Ponérologie & Psychopathie—

Ponérologie Politique : une Science sur la Nature du Mal adaptée à des Buts Politiques

Le Paysage Intérieur du Psychopathe de Herve Cleckley

Le Psychopathe - Le Masque de Santé Mentale

Le Culte le plus dangereux dans le Monde - Laura Knight-Jadczyk

L'Idée la plus dangereuse dans le Monde - Laura Knight-Jadczyk

"Culture officielle" en Amérique:
Un Etat Naturel de Psychopathie?

Exposé Greenbaum

Contrôle des Mots, Contrôle des Pensées, Contrôle du Monde

La Bible déconstruite

Le Livre Q et les Origines Chrétiennes

La Véritable Identité de Fulcanelli, les Quatre éléments et Le Code Da Vinci

Qui a écrit la Bible et pourquoi?

—Les catastrophes
cycliques—

Jour d'Indépendance

Le Monde Arrive-t-il à sa Fin?

Est-ce que notre Soleil a un compagnon sombre?

—Les mystères—

Extraits de l'Histoire Secrète du Monde

Introduction à La Science antique

La chimie de l'alchimie

Réalité hyperdimensionnelle

Qui a écrit la Bible et pourquoi?

La Véritable Identité de Fulcanelli et Le Code Da Vinci

 

Les portails organiques ? L' "autre" race - 1ère partie

Prédateur Spirituel – Prem Rawat alias Maharaji - Henry See

Qui parle au nom de la Vérité?

Chronologie de Cointelpro Cosmique 11, 12

Etoiles déchues

Un gouffre dans le coeur - John Kaminski

Le Jeu Global du Survivant: Les Quatre Prochaines Années de l'Amérique

La Bête et Son Empire

La Haute Étrangeté des Dimensions et le Processus d'Enlèvement Alien

Schwaller de Lubicz et le Quatrième Reich
2, 3, 4

La face obscure du Tibet

Jupiter, Nostradamus, Edgar Cayce, et le Retour des Mongols
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13

Vérité ou Mensonge
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
, 7a, 7b

Ouspensky, Gurdjieff et les Fragments d'un Enseignement inconnu

Picknett et Prince sur les Cassiopéens

Le Crop Circle de Chibolton et les Cassiopéens sur les Crop Circles

Jour D'Indépendance - KAH

Les portails organiques ? L' "autre" race - 2ième partie

L'Affaire OVNI de Morris Jessup

Meilleurs voeux pour un monde heureux

Tyrannie du pouvoir executif

Le Matériel sur l'Aéroport de Denver

Les ETs et COINTELPRO cosmique

Pourriel Cosmique

Discernement ou Machiavel et les ET

Discernement 2: Le Monde est pénétré de malignité

St. Malachie et le Travail du Soleil

Les Compagnons du devoir de Liberté

Ascension

L'Onde

l'Onde: Chapitre 27

La Connexion Française


Adventures with Cassiopaea

Quantum Future Physics

Signs of the Times

The Wave


Nous vous proposons aussi les sites :

Alchymie.net



Comment créer la réalité de la « War on Terror » - guide pratique

Joe Quinn
Signs-of-the-Times Focus May 24th, 2007

Traduction française: Wolfie


En 2004, Ron Suskind, auteur et ex reporter au Wall Street Journal, écrivait dans le New York Times Magazine :

« Durant l’été 2002, après que j’aie écrit un article dans Esquire qui disait que la Maison Blanche n’appréciait pas Karen Hughes, l’ex directrice de la Communication de Bush, j’ai eu une entrevue avec un conseiller senior de Bush. Il me fit part du déplaisir de la Maison Blanche. Puis il me dit quelque chose que je n’ai pas tout à fait compris à ce moment-là – mais qui, je le crois maintenant, touche au cœur même de la présidence de Bush.

Le conseiller me déclara que les types comme moi se situaient « dans ce que nous appelons la ‘communauté des gens du réel’ », qu’il définissait comme composée de personnes qui « pensent que les solutions émergent de l’étude pertinente de la réalité discernable. » J’acquiesçai, et murmurai quelque chose quant aux principes de la raison et de l’empirisme. Il me coupa tout net : « Ce n’est plus la façon dont fonctionne le monde désormais, » il continua : « Nous sommes désormais un empire, et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez cette réalité – de manière pertinente, naturellement – nous agissons à nouveau, créant par là de nouvelles autres réalités, que vous pouvez étudier à leur tour, et c’est comme ça que les choses se passent. Nous sommes les acteurs de l’Histoire… et vous, vous tous, il ne vous reste qu’à tout simplement étudier ce que nous faisons. »

L’article de Suskind ne fut lu que par une partie infime de la population mondiale, laquelle n’en a probablement aujourd’hui rien retenu, ni de lui, ni de ce qu’il impliquait pour l’Amérique et le monde entier. Evidemment, nous pourrions d’un certain côté en conclure que les déclarations proférées par ce conseiller anonyme de la Maison Blanche ne représentent qu’un petit exemple de folies des grandeurs auxquels s’adonne l’élite politique – après tout, ceux qui sont assez fous pour croire qu’ils peuvent vraiment « créer la réalité » finissent dans un asile bien avant qu’ils ne parviennent à pénétrer les allées du pouvoir à Washington, n’est-ce pas ?

D’un autre côté, nous avons sous les yeux le déploiement de la vraie « réalité » au cours des six dernières années, - « réalité » qui se caractérise comme une pure fantaisie se faisant passer pour les faits.

Je veux parler ici, bien entendu, de la « War on Terror » des conservato-sionistes, une construction entièrement fictive que des millions de gens ont été néanmoins conduits à prendre comme une réalité.

Les dernières nouvelles de cette farce psychopathe permanente concernent l’affaire du « médecin d’Al Qaïda », et celle de « l'expert en arts martiaux d’Al Qaïda. »

Rafiq Abdus Sabir est un médecin et citoyen des Etats-Unis de 52 ans, de Boca Raton, en Floride. Le 22 mai 2007, après deux ans de détention dans un pénitencier de New York (à la suite de son arrestation en 2005) – où il fut maintenu en cellule individuelle dans une pièce aveugle, les lumières constamment allumées, et sans aucun exercice physique – il vient d’être reconnu coupable « d’avoir fourni un soutien matériel à Al Qaïda » en « prêtant allégeance au groupe, et en ayant donné son accord pour soigner ses combattants blessés. » Il pourrait encourir jusqu’à 30 ans de prison à la suite du jugement qui sera rendu en juillet de cette année.

Rafiq Sabir – propagandiste malgré lui de la « War on Terror » du gouvernement

Tariq Shah, également citoyen des Etats-Unis, et également accusé « d’avoir fourni un soutien matériel à Al Qaïda » et d’avoir proposé « d’entraîner des guerriers du Jihad au combat à mains nues », est le co-accusé de Sabir dans le traitement d’une seule et même plainte déposée par le FBI au nom du gouvernement des Etats-Unis. C’est un ami de longue date de Sabir, et un musicien de jazz connu à New York qui se décrit lui-même comme un expert en arts martiaux.

Zakkiyyah Shah, épouse de Tarik Shah, à l’extérieur
du tribunal fédéral où Shah fut entendu en audience préliminaire le 31 mai 2005

Voilà donc une nouvelle victoire à l’actif de la War on Terror, et une preuve supplémentaire que le gouvernement des Etats-Unis combat vraiment un ennemi islamiste déterminé à détruire l’ « American way of life. »

Oui, en quelque sorte… mais pas vraiment. En fait, pas du tout. On pourrait plus précisément décrire les événements qui ont conduit à l’accusation des deux hommes comme une « provocation du FBI », un piège classique, dans lequel deux naïfs musulmans américains ont été utilisés par le gouvernement des Etats-Unis pour « créer la réalité » d’un ennemi qui n’existe tout simplement pas.

Créer les apparences d’un ennemi global supposé réel, mais qui en fait n’existe pas, et se révèle plutôt être une couverture pour les visées terroristes des personnes mêmes qui prétendent mener la « guerre au terrorisme », représente naturellement une affaire à la fois compliquée et complexe. Dans les quelques pages qui suivent, nous allons explorer ce réseau de fantasmes et de réalités, où des citoyens innocents tant des Etats-Unis que du Moyen-Orient finissent par purger de longues peines pour « crimes terroristes » dans les quartiers de haute sécurité des Etats-Unis – et, par là, éclairer jusqu’où le gouvernement des Etats-Unis et ses agences sont prêts à aller dans leur effort pour donner corps et substance à l’irréelle « War on Terror. »

L’histoire de Shah et de Sabir commence dans les années 1990, alors qu’un escroc ordinaire simplement connu sous le nom de Saeed purgeait une peine pour vol dans un pénitencier d’Etat des Etats-Unis. Saeed, auquel il est fait référence en tant que « Source confidentielle n°1 », ou CS-1, dans la déposition que fit le procureur général des Etats-Unis au tribunal à l’occasion du procès de Sabir et de Shah, fut apparemment recruté par le FBI en échange d’une libération anticipée, et probablement d’un versement mensuel en espèces, comme il est d’usage dans de tels cas. L’agent spécial du FBI Brian J. Murphy déclarait, dans la déposition qu’il fit au cours de l’affaire Shah et Sabir :

« Alors qu’il purgeait sa peine, CS-1 donna son accord pour coopérer avec le gouvernement sur certaines enquêtes sur le terrorisme et, en retour, le gouvernement enjoignit par écrit le juge d’Etat sur l’affaire à reconsidérer sa peine. Après avoir purgé une peine [écourtée], CS-1 continua à coopérer avec le gouvernement, et il fournit désormais ses informations en tant qu’informateur appointé. »

Saeed fut le contact initial de Shah puis, plus tard, de Sabir, avec lesquels, nous dit-on, « il prit simplement contact aux alentours de l’été 2003. » En bon français, cela veut dire que tant Shah que Sabir avaient été marqués par le FBI comme pseudo-terroristes potentiels, et qu’on avait donné instruction à Saeed de prendre contact avec eux. Saeed entreprit d’enregistrer leurs conversations avec l’assentiment des deux hommes, et (comme on l’avait briefé) ne perdit pas de temps pour orienter la discussion sur le « Jihad » et, bien sûr, l’argent.

L’agent spécial Murphy prétendit que Shah répondit aux avances jihadistes de Saeed en précisant qu’il était un « maître en arts martiaux », spécifiquement en ju-jitsu. Cependant pour le gouvernement des Etats-Unis et pour l’agent spécial Murphy, le ju-jitsu devient, dans les mains d’un jihadiste convaincu, quelque chose de beaucoup plus sinistre qu’un simple art martial. Par exemple l’agent spécial Murphy a déclaré qu’au cours d’une soi-disant entrevue, Shah « donna physiquement la démonstration de la manière dont il faisait de son chapelet de prière une arme qu’il pouvait utiliser pour étrangler quelqu’un. »

Vraiment effrayant, vous ne trouvez pas ?

Mais il y a plus. Shah avait laissé entendre à Saeed qu’il était intéressé à l’acquisition d’un local afin d’y entraîner « des frères. » Après avoir visité un endroit à cette fin, Shah décida qu’il était trop éloigné de là où il vivait. Ce fait précis a depuis été rapporté dans les médias, et présenté au tribunal comme la preuve que « Shah désirait créer un camp d’entraînement terroriste. »

Selon Alan Feuer, journaliste au New York Times, les quelques heures des conversations avec Shah qui ont été enregistrées donnent l’impression d’un homme vaniteux, quoique parfois poseur, mélange improbable de bassiste, de ninja et de terroriste en herbe :

« M. Shah semble davantage être un méchant vantard qu’un violent dogmatiste, en particulier lorsqu’il parle de ses compétences en tant que « maître es combat au corps à corps », expert en ju-jitsu devenu, selon ses propres termes « sacrément mortel. » A un moment, il confie un secret à Saeed : la pointe de sa contrebasse (la tige pointue sur lequel repose son instrument) peut être employée comme une arme :

« Tout ce que j’ai à faire c’est : paf, la manier comme ça, et… boum, tire-toi de là », dit-il. « Pif, paf, pof, en plein milieu du visage. »

A une autre occasion, alors que l’informateur du FBI enjoint Shah de s’engager pour la cause en lui disant que « c’est pour de vrai, pas du chiqué », Shah semble perdre contenance :

« Alors là, non », dit-il. « Vous… vous, vous… de ce que je sais déjà, de ce que j’ai compris de ce que vous m’avez dit, vous avez voyagé pas mal avec les frères, vous avez vu du pays, vous avez été témoin de certaines choses. » Et il ajoute : « Tout ce que j’ai fait, c’est vous écouter. »

Voilà, à n’en pas douter, un « cerveau du terrorisme. »

Le poseur et terroriste en herbe Shah, avec sa mortelle contrebasse.

A l’appui du procès à l’encontre de Shah et de Sabir, le FBI fit état d’une preuve selon laquelle, en décembre 2003, soit six mois après que Shah ait été contacté par Saeed, il fut arrêté par la police de Yonkers pour un larcin en lien avec des déprédations à un appartement qu’il avait en location. En fouillant la voiture de Shah, la police trouva le numéro de téléphone d’un certain Seifullah Chapman. Chapman est un des membres du « réseau du Jihad virginien », composé de 11 jeunes gens (principalement de la zone métropolitaine de Washington), lesquels furent arrêtés au cours de l’été 2003 et accusés de conspiration en vue d’« actes de guerre à l’encontre d’un allié des Etats-Unis » – à savoir l’Inde. Au premier rang de leurs crimes supposés figurait le fait que bon nombre de ces hommes avaient pris part à des camps d’entraînement au Pakistan gérés par le groupe terroriste Lashkar-e-Taiba.

Lashkar-e-Taiba était tenu pour être à l’origine de plusieurs attentats en Inde et au Pakistan survenus au cours des quelques années précédentes (y compris l’attentat à la bombe qui avait fait 200 morts dans un train l’an dernier.) Cependant, quelques jours après l’attentat du train, le Chef de la police de Mumbai avait prétendu détenir la preuve que le service de renseignement du Pakistan, l’ISI, avait en fait planifié l’attentat, chargeant Lashkar-e-Taiba de mettre les bombes en place. Il semble en effet que, de même que pour la plupart des principaux autres groupes terroristes « moudjahidins » et islamistes d’Asie du Sud-Est, incluant les Talibans, Lashkar-e-Taiba se trouve en fait être « la propriété » du service de renseignement pakistanais, l’ISI.

Par exemple, l’ex Directeur Général de l’ISI Hamid Gul, avait déclaré :

« En tant que Directeur de l’ISI, je tenais bien en main l’ensemble du mouvement moudjahidin. »

(En marge de tout cela, et pourtant en lien direct avec cette enquête, Gul avait également officiellement déclaré que les attentats terroristes du 11 septembre sur la ville de New York et sur Washington était l’œuvre d’éléments renégats de l’US Air Force en lien avec les Israéliens.)

L’ISI pakistanais semble également avoir joué un rôle central dans la création et la maintenance de « camps d’entraînement terroristes », ou « Madrassas », lesquels sont impliqués dans nombre « d’attentats terroristes » des dernières années. Par exemple, en septembre de l’an dernier, la BBC a révélé la teneur d’un exemplaire, obtenu grâce à une fuite, d’un rapport émanant de la Defense Academy, un groupe d’experts du Ministère de la Défense, dans lequel on pouvait lire :

« Le Pakistan a indirectement (grâce à l’ISI) apporté son soutien au terrorisme et à l’extrémisme – que ce soit pour Londres le 7 juillet, ou pour l’Afghanistan, ou l’Iraq. »

Mais si l’ISI contrôle des groupes terroristes comme Lashkar-e-Taiba – qui contrôle l’ISI ?

Selon le Groupe d’information Jane, l’ISI « fut créé sur le modèle du Savak, l’agence de sécurité iranienne, et, comme le Savak, fut entraîné par la Central Intelligence Agency (CIA) et le SDECE, le service français de renseignements extérieurs.

Selon B Raman, du Groupe d’analyse sud-asiatique :

La guerre en Afghanistan des années 1980 vit l’accroissement, aux mains de la CIA, des capacités d’actions secrètes de l’ISI. Un certain nombre d’officiers appartenant à la Branche « Actions secrètes » de l’ISI reçurent leur entraînement aux Etats-Unis, et beaucoup d’experts en actions secrètes de la CIA furent attachés à l’ISI pour le guider dans ses opérations contre les troupes soviétiques, et utiliser les Moudjahidins afghans – qui sont des fondamentalistes islamiques et des volontaires arabes. Oussama Ben Laden, Mir Aimal Kansi, qui assassina deux officiers de la CIA alors qu’ils sortaient de leur bureau à Langley, aux Etats-Unis en 1993, Ramzi Youssef et ses complices, impliqués dans les attentats à la bombe de février 1993 sur le World Trade Center, les dirigeants des mouvements séparatistes islamistes des Philippines du sud, et même nombre des trafiquants de drogue du Pakistan, étaient de purs produits de la collaboration ISI-CIA en Afghanistan.

En 2003, John Pilger racontait dans The Guardian :

Le Conseiller pour la sécurité nationale du Président Carter admit, lors d’une interview en 1998, que « l’aide de la CIA auprès des Moudjahidins débuta dans les années 1980, c’est à dire après que l’armée soviétique ait envahi l’Afghanistan… Mais la réalité, tenue secrète jusqu’à aujourd’hui, est tout autre. « En 1979, sur l’insistance de Brzezinski, Carter donna son autorisation pour qu’une aide de 500 millions de dollars soit accordée pour créer ce qui était au fond une organisation terroriste. Son but était d’attirer Moscou, qui avait alors de nombreuses difficultés liées à la propagation du fondamentalisme islamique dans ses républiques soviétiques d’Asie centrale, dans le « piège » de l’Afghanistan, à la source de la contagion. »

Sur 17 ans, Washington versa 4 milliards de dollars dans les poches de quelques uns des hommes les plus violents de la terre – dans le but global d’épuiser, et finalement détruire, l’Union Soviétique dans une guerre futile. L’un d’entre eux, Gulbuddin Hekmatyar, un chef de guerre particulièrement favorisé par la CIA, reçut des dizaines de millions de dollars. Sa spécialité était le trafic de l’opium, et le jet d’acide au visage des femmes qui refusaient de porter le voile. En 1994, il donna son accord pour arrêter ses attaques sur Kaboul, à la condition qu’on le nomme Premier ministre, ce qu’il fut.

Huit ans auparavant, le Directeur de la CIA, William Casey, avait apporté son soutien à un plan proposé par l’agence de renseignement du Pakistan, l’ISI, afin de recruter dans le monde entier des gens qui viendraient grossir les rangs du Jihad afghan. Plus de 100 000 militants islamistes furent entraînés au Pakistan entre 1986 et 1992, dans des camps dirigés par la CIA et le MI6, où les SAS ont entraînés les futurs Al Qaïda et Talibans dans l’art de fabriquer des bombes, et autres sombres activités. Les dirigeants avaient reçu leur instruction dans un camp de la CIA situé en Virginie. Cette opération s’appelait « Opération Cyclone » ; elle se poursuivit bien après que les Soviétiques aient retiré leurs troupes en 1989.

Norm Dixon déclare, dans le journal australien Green Left :

Selon Ahmed Rashid, correspondant de la Far Eastern Economic Review, le Chef de la CIA, William Casey, apporta en 1986 le soutien de la CIA à une proposition de longue date de l’ISI de recruter dans le monde entier des gens qui viendraient grossir les rangs du Jihad afghan. Plus de 100 000 militants islamistes se rassemblèrent au Pakistan entre 1986 et 1992 (près de 60 000 fréquentaient des écoles fondamentalistes au Pakistan sans nécessairement prendre part aux combat.)

John Cooley, un ancien journaliste du réseau de télévision ABC Network aux Etats-Unis, et auteur de Unholy Wars : Afghanistan, America and International Terrorism, a révélé que les musulmans recrutés aux Etats-Unis pour les Moudjahidins étaient envoyés à Camp Peary, le camp d’entraînement des espions de la CIA en Virginie, où de jeunes Afghans et des Arabes d’Egypte et de Jordanie, et même des musulmans noirs afro-américains, étaient formés à « l’art du sabotage. »

Dans son numéro du 1er novembre 1998, le British Independent rapporte que l’un de ceux qui fut accusé en 1998 des attaques à la bombe des ambassades du Kenya et de Tanzanie, Ali Mohammed, avait entraîné des « membres opérationnels de Ben Laden » en 1989.

Ces « membres opérationnels » avaient été recrutés au Kifah Refugee Center de Brooklyn, New York, et avaient reçu dans ce secteur de New York leur entraînement paramilitaire. Ils avaient été ensuite envoyés en Afghanistan, avec l’aide des Etats-Unis, pour se joindre aux forces de Hekmatyar. Mohammed était membre des « bérets verts », l’élite de l’US Army.

Ce programme, nous dit l’Independent, faisait partie du plan approuvé par Washington appelé « Opération Cyclone. »

Au Pakistan, les nouvelles recrues, les fonds et l’équipement étaient distribués aux factions moujahidins par un organisme appelé Maktab al Khidamar (ou « Bureau des Services » – MAK.)

MAK était la vitrine de la CIA au Pakistan, plus précisément de l’Inter Service Intelligence Directorate. L’ISI était le principal destinataire de la plus grosse part de l’aide secrète de la CIA et de l’Arabie Saoudite aux contras afghans. Ben Laden était l’une des trois personnes qui géraient MAK. Il en prit la responsabilité totale en 1989.

Donc Shah et Sabir furent emprisonnés, en partie parce qu’ils détenaient le numéro de téléphone de Chapman. Chapman fut emprisonné parce qu’il avait été invité à s’entraîner avec Lashka-e-Taiba. Lashka-e-Taiba est un faux groupe islamiste terroriste contrôlé par l’ISI, et l’ISI est à la base géré par la CIA.

Très intéressant.

Six des onze membres accusés du Virginian Jihad Network plaidèrent coupable afin de diminuer les charges retenues contre eux en 2005, et furent condamnés à des peines allant de deux à vingt cinq ans. Chapman était l’un des cinq qui avaient maintenu leur innocence. Il fut jugé en mai 2005. Il fut au final condamné à 65 ans de prison. Outre les allégations selon lesquelles il avait participé à un camp d’entraînement au Pakistan (ce que Chapman avait expliqué en disant que sa motivation était d’y recevoir un sérieux entraînement montagnard), le Procureur Général des Etats-Unis prétendit également que Chapman et d’autres avaient joué au paintball dans les bois de Virginie – ce qui était la preuve, dit-il, de leur intention de s’entraîner selon la méthode du « Jihad. »

La plupart des preuves apportées par le gouvernement reposaient cependant sur l’allégation que Chapman et d’autres avaient reçu de Ali Al-Timimi leur instruction selon la « méthode du Jihad ».

En 2005, Ali Al-Timimi, scientifique et universitaire musulman, fit l’objet d’un procès – non pour actes terroristes, mais pour avoir soi-disant encouragé les membres du Virginian Jihad Network à tuer des soldats américains en Afghanistan. Ses accusateurs prétendaient qu’au cours d’un dîner le 16 septembre 2001, Al-Timimi enjoignit le groupe d’hommes à participer à des camps d’entraînement terroristes au Cachemire, en vue de combattre les soldats américains en Afghanistan.

Lors du procès d’Al-Timimi, en revanche, l’accusation du gouvernement des Etats-Unis commença à tomber en pièces :

Tout au long du procès, la défense nia avec persévérance qu’Al-Timimi ait jamais encouragé les hommes de Virginie à se rendre dans les camps terroristes du Cachemire pour s’entraîner à combattre les forces américaines en Afghanistan. Ce déni de la défense d’Al-Timimi ne fut pas prononcé que lors de son procès, mais plutôt déjà un an auparavant lors de la première incarcération des 11 hommes de Virginie. En mai 2003, Al-Timimi avait été interviewé par la journaliste d’investigation Lisa Myers, de la NBC, dans les jours qui avaient immédiatement suivi l’arrestation des 11 hommes. Au cours de son interview avec Myers, Al-Timimi avait nié avoir encouragé quiconque à pratiquer le Jihad ou quelque acte de violence que ce soit. Ce qui suit est un bref extrait de l’interview :

Lisa Myers : Avez-vous jamais dit à ces hommes de se rendre à l’étranger et de se joindre au Jihad violent ?

Ali al-Timimi : Non. Jamais.

Myers : Pourquoi inventerait-on cela à votre propos ?

al-Timimi : Peut-être certaines personnes du gouvernement, dans leur zèle à réduire au silence quelques musulmans nord-américains trop bavards, ont-elles poussé leur enquête un peu plus loin qu’elle aurait jamais dû aller.

Cela démontre clairement que la défense n’a, à l’origine, pas approché cette affaire comme relevant du Premier Amendement – ou seulement du Premier Amendement – mais l’a plutôt approchée avec une stratégie différente, en mettant en avant le fait qu’Ali Al-Timimi n’avait jamais fait de déclarations encourageant quiconque, et encore moins les membres du « Virginia 11 », à se joindre au Jihad (où à se livrer à des actes de violence), mais les avait seulement encouragés à pratiquer l’Hijra – la migration – s’ils avaient le sentiment qu’ils ne pourraient pas supporter le climat émotionnel à l’encontre des musulmans qui vivaient aux Etats-Unis dans les jours qui ont suivi les attentats du 11 septembre.

Qui plus est, deux témoins, Masoud Khan et Hammad Abdur-Raheem, qui allaient plus tard être accusés et condamnés en tant que membres du Virginia Jihad Network, ont nié publiquement qu’ Al-Timimi ait jamais encouragé les membres du groupe à participer à des camps d’entraînement terroristes au Cachemire avec l’objectif de combattre les soldats américains en Afghanistan. En raison de ce déni, les deux témoins ne furent pas appelés par le gouvernement à témoigner contre Al-Timimi. Ismail Royer, un autre témoin clé au cours de l’affaire, ne fut pas non plus appelé par le gouvernement. Ces deux cas soulèvent d’importantes questions quant aux allégations du gouvernement sur la validité du dîner du 16 septembre.

Caliph Basha, un membre du « Virginia 11 » qui fut acquitté, était présent au dîner, mais s’assoupit, ce que la défense souligna comme vraiment assez particulier. La défense mit en avant qu’il était fait référence au discours d’Al-Timimi lors de ce dîner du 16 septembre comme à un appel à « casser la baraque. » Il était donc assez étrange que Basha s’endorme si de fait un tel discours pour « casser la baraque » avait été prononcé, et que tous les assistants avaient été harangués.

En bout de course, Al-Timimi fut condamné à l’emprisonnement à vie, plus 70 ans sans conditions, pour avoir « sollicité autrui à se soulever en guerre contre les Etats-Unis, et conduit certains à utiliser des armes à feu en violation des lois fédérales » – même si, cependant, cela n’a jamais pu être prouvé au-delà de tout doute raisonnable (pour ne pas dire significatif.) Souvenez-vous que c’est en majeure partie sur la base de cette soi-disant instruction aux mains d’Al-Timimi (pour laquelle il n’existe aucune preuve convaincante), que Chapman fut emprisonné, et aussi partiellement sur la base que le numéro de téléphone de Chapman avait été trouvé dans la voiture de Shah, que Shah et Sabir le furent également.

Revenons au procès de Shah et Sabir. Début 2004, l’agent infiltré du FBI Saeed (CS-1) rencontra Shah, et lui dit qu’il était en contact avec un « agent recruteur du Jihad au Moyen-Orient. » Cet « agent recruteur » se trouvait en fait être un autre informateur appointé du FBI, que Murphy appelle UC-1 (pour « Undercover Capacity 1 »), qui, depuis, a été identifié comme étant Mohammed Alanssi.

Saeed informa Shah qu’Alanssi était, par le plus grand des hasards, « intéressé à trouver quelqu’un qui puisse entraîner un petit groupe d’individus au combat au corps à corps et aux arts martiaux. » Voyez-vous ça ! Quelle divine association ! Shah a certainement du penser qu’enfin il avait trouvé grâce aux yeux d’Allah (ne sachant pas qu’il ne s’agissait que du FBI.)

A ce moment là, Shah, dans une tentative pour convaincre l’informateur du FBI/agent recruteur du Jihad qu’il était l’homme de la situation, et voyant là une occasion de s’enrichir rapidement, suggéra à Saeed que son ami de longue date Sabir serait également intéressé, et qu’en tant que médecin il pourrait prodiguer des soins médicaux aux « frères. » Sabir avait aussi travaillé par intermittence dans un hôpital en Arabie Saoudite. Il suggéra à Saeed qu’il pouvait parcourir le pays à sa guise.

A un moment donné de cette opération, Alanssi (UC-1) prit le relais en tant que principal contact du Shah et de Sabir ; son point culminant fut le prétendu serment que les deux hommes prêtèrent à Al Qaïda. Dans son dossier à l’appui de la thèse selon laquelle tous deux avaient « fourni un soutien matériel à Al Qaïda », l’agent du FBI Murphy déclare :

Au cours de l’enquête, Shah et Sabir se rencontrèrent de nombreuses fois pour discuter d’apporter un soutien matériel à Al Qaïda. Spécifiquement, Shah donna son accord pour entraîner des membres de Al Qaïda au combat au corps à corps et aux arts martiaux. Sabir, de son côté, consentit à fournir des soins médicaux aux jihadistes blessés. Enfin, pour exprimer leur loyauté à Al Qaïda, Shah et Sabir prêtèrent un serment [devant un agent infiltré du FBI] à Oussama Ben Laden, devenant ainsi essentiellement membres de l’organisation.

Les termes exacts du serment que Shah et Sabir ont prêté prétendument devant un agent de longue date du FBI (qui aurait mieux fait de s’abstenir, vu son expérience de l’enquête de l’attentat sur l’USS Cole), Ali Soufran, sont :

« Le sceau de Dieu est sur moi, ainsi que le pacte selon lequel je m’engage à me soumettre aux ordres des gardiens de l’accord, dans le malheur comme la prospérité ; à rester fidèle à la voie du Jihad et à mes frères – jusqu’à ce que soit exaucée la parole de Dieu. A protéger le secret de ce serment et des directives d’Al Qaïda. »

Assez surprenant, non ? Qui aurait pu penser qu’il soit aussi facile de devenir membre du plus terrible groupe terroriste au monde ? Et ce serment, prêté aux Etats-Unis, devant le FBI, pas moins !

Tout cela devrait vous rappeler le fiasco du Miami Seven, survenu l’an dernier, où un agent du FBI infiltré, se faisant là aussi passer pour un activiste d’Al Qaïda, approcha un groupe d’incompétents apparemment pas bien futés qui vivaient en Floride dans un entrepôt. Le nom du groupe était « la mer de David », et loin d’avoir quelque chose en commun avec le « terrorisme islamique », ils se prétendaient tous des chrétiens qui « progressaient grâce à la Bible. » A cette occasion, l’homme d’Al Qaïda / membre infiltré du FBI :

Approcha le groupe et leur demanda s’ils voulaient rejoindre Al Qaïda

Fit prêter serment à l’un d’entre eux pour faire partie d’Al Qaïda

Leur offrit 50 000 $

Leur fournit des rangers de l’armée et une caméra vidéo

Leur suggéra que peut-être ils voulaient faire sauter un bâtiment du gouvernement

Leur suggéra qu’ils voulaient faire sauter la tour Sears,

Leur suggéra qu’ils voulaient « faire la guerre aux Etats-Unis »

Identifia que l’un d’entre eux savait ce qu’était la tour Sears, et s’était bien rendu à Chicago – une fois.

Plusieurs récits de la presse classique sur l’affaire Shah et Sabir sont très clairs sur le fait que les deux hommes étaient très sensibles à l’appel de l’argent, et il semble que ce soit précisément l’appel de l’argent qui les ait conduit à acquiescer à tout ce que désirait l’informateur du FBI. A un moment, Shah confia à Saeed qu’il ne pouvait pas quitter les Etats-Unis parce « qu’il n’avait pas de papiers. » Shah était alors assujetti à un ordre de la cour, parce qu’il n’avait pas payé la pension d’un enfant, et la cour familiale de l’Etat de New York l’empêchait de quitter le pays. Shah, 42 ans, est aussi un musicien de jazz bien connu en ville, qui a accompagné de grands noms comme Abbey Lincoln et Betty Carter, et qui joue de la contrebasse dans les clubs locaux depuis des années. Des compagnons musiciens ont dit qu’ils ne l’avaient jamais entendu parler d’une allégeance envers Ousama Ben Laden.

« Cet homme parle de musique. Il ne parle que de ça », déclarait le pianiste Daniel Smith, 61 ans, un mois après avoir joué avec Shah au St Nick’s pub de Harlem.

Selon Jennifer Brown, Procureur Général adjoint, Sabir était un homme lourdement endetté, à hauteur de 750 000 $ pour être précis, en prêts étudiants, pensions familiales et impôts. Sabir est un médecin bohême qui a acquis son diplôme de la prestigieuse université de médecine Columbia ; il soigne les pauvres gratuitement. L’avocat à la défense de Sabir déclara que son client était connu pour rembourser activement ses dettes avec l’argent qu’il gagnait en travaillant des les hôpitaux du Comté de Palm Beach et, ces deux dernières années, en Arabie Saoudite.

« Nous sommes revenus aux temps des Croisades », déclarait Leroy Walker, 62 ans, cousin de Sabir, « Ce garçon n’est ni politicien, ni fanatique. Il n’impose pas ses opinions aux autres. »

« C’était un gars effacé, très travailleur. Il bossait de longues heures pour faire face à ses responsabilités et à ses dépenses » dit le Dr Faroque Kahn, un pneumologue qui avait fait la connaissance de Sabir à New York. « Je ne peux pas l’imaginer être impliqué dans le chaos et la destruction. »

L’histoire de Sabir est celle d’un homme troublé qui tirait son réconfort de l’Islam, mais qui devint aigri suite à la façon dont il fut traité par l’Amérique d’après le 11 septembre. Dan McBride, qui se lia d’amitié avec Sabir au centre islamique de Boca Raton, indiqua que le docteur avait travaillé en Arabie Saoudite pour mettre ses enfants au contact d’une autre culture. D’autres ont précisé que prodiguer des soins médicaux était très rémunérateur là-bas, et que les médecins formés aux Etats-Unis y étaient très demandés.

Sabir, Rafael Wright de son nom de naissance, était un enfant d’une famille catholique du Bronx. Norman Wright, son père, quitta sa famille et sa mère, qui souffrait d’une maladie mentale. Il plaça son fils dans une famille, nous disent les articles de presse. Sabir fréquenta le City College de New York, puis l’université Columbia. Pendant ce temps, il se convertit à l’Islam en abandonnant la foi catholique de sa famille, et changea son nom en Rafiq Sabir. Marié deux fois et père de quatre enfants, Sabir est décrit comme un père formidable et attentif qui n’a jamais atteint le succès auquel il aspirait.

Dans un village clos où vivaient les classes moyennes de San Remo, en Floride, où Sabir demeurait avec sa seconde femme, Arlene Morgan, et leurs deux enfants, ses voisins furent réveillés vers 5 heures du matin le 28 mai 2005 lorsque des agents du FBI vinrent l’arrêter. Le lendemain, sa femme expliquait calmement à un voisin que l’arrestation de son mari était une erreur. Arlene et ses enfants, Isa, 6 ans, et Amir, 4 ans, disparurent le jour qui suivit. Alberto Montes, qui vivait à côté des Sabir, déclara qu’il n’a jamais pu s’expliquer pourquoi, parce que Sabir était médecin, que sa femme travaillait comme infirmière au West Boca Medical Center, qu’ils louaient une maison, appelée par euphémisme « villa attachée », dans un quartier agréable mais loin d’être chic.

L’ameublement était aussi modeste que la maison elle-même, dit Montes. « Rétrospectivement, dit-il, une seule de leurs possessions sort du lot : un exemplaire encadré d’une lettre adressée à leur plus jeune fils, le félicitant pour avoir si bien réussi à l’école. Elle était signée du Président Bush. »

Cela ne ressemble pas vraiment à un « jihadiste » anti-américain moyen.

Selon son avocat, Sabir fut exploité par Shah, lequel avait tendance à dire n’importe quoi à quiconque était susceptible de lui offrir de grosses sommes d’argent, et même à prêter allégeance à « Al Qaïda. » Les deux hommes cependant sont clairement innocents de tout acte terroriste ou liens avec « Al Qaïda » – si l’on excepte celui que le FBI leur a prêté. Le gouvernement des Etats-Unis, en revanche, investit bien des hommes-heures et une importante somme d’argent pour placer Sabir et Shah là où il les voulait, parce qu’il y avait à prendre soin de l’opinion publique américaine et de la War on Terror. Pour piéger les deux hommes, le FBI utilisa l’agent infiltré dont nous avons parlé, Mohammed Alanssi, dit « UC-1. »

Mohammed Alanssi est de nationalité yéménite. C’est un businessman raté, qui fut employé par l’ambassade des Etats-Unis au Yémen dans les années 1980, d’où il fut limogé à deux reprises parce que l’ambassade « le jugeait peu digne de confiance », pour reprendre les termes d’un ancien comptable de l’ambassade.

Dans le Yémen des années 1990, il fut mêlé à une étrange dispute à propos d’un prêt de 71 700 $ qu’il avait contracté en hypothéquant sa maison. Il manqua des traites. La banque reprit possession de la maison, et sa famille, qui incluait quelques-uns de ses six enfants, en fut évincée. Quelques jours plus tard, selon le dossier du tribunal, M. Alanssi fit irruption dans la maison, et la famille y séjourna à nouveau les quatre années qui suivirent, en dépit d’avis d’expulsion répétés. A deux reprises, la police yéménite obtint des mandats d’arrestation. « L’individu ignorait et fuyait les autorités légales », dit Mohammed Tahar al-Hassani, le juge de Sana qui s’occupait de l’affaire.

Quelques-uns des membres de la famille que M Alanssi laissa derrière lui déclarèrent qu’ils se fatiguèrent vite de son train de vie dangereux. Joint dans sa maison d’une banlieue de Sana, un de ses frères, Abdullah Alanssi, déclara que Mohammed avait été depuis longtemps une source d’ennuis.

« Nous avons mis des années à prendre nos distances » a-t-il déclaré.

Alanssi arriva du Yémen à New York aux Etats-Unis pour la première fois le 23 juillet 2001, nanti d’un visa de touriste, et les quitta le 7 janvier 2002. Lorsqu’il revint du Yémen le 21 octobre 2002, il fut accueilli à l’aéroport JFK de New York par le FBI, qui le prit en charge, lui enleva son passeport yéménite, et lui accorda « l’asile humanitaire. »

Un statut aussi inhabituel n’est généralement accordé qu’à des personnes se rendant aux Etats-Unis pour raisons médicales urgentes, mais il peut aussi être accordé à quelqu’un qui peut procurer « un bénéfice significatif pour le public » – ce qui, selon certaines sources, peut vouloir dire apporter de l’aide à des agences légales.

Selon certaines interviews et documents à New York, Washington et au Yémen, Alanssi était un rêveur inlassable, avide de cash et d’un travail de détective, qui laissait souvent derrière lui un sillage de factures impayées et de chèques sans provision. Dépeint comme un homme qui désirait vivre le rêve américain, l’image que donne en réalité Alanssi est celle d’un escroc en série consommé qui manipulait quiconque croisait son chemin pour en obtenir quelque argent.

Selon trois personnes qui rencontrèrent Alanssi aux Etats-Unis, il utilisait à d’autres fins également les mêmes talents qui le rendaient capable d’être informateur pour le FBI. Trois immigrants, du Pérou, de l’Egypte, et d’Erythrée, dirent au cours d’une interview qu’Alanssi avait abusé de leur sympathie, et leur avait soustrait quelques milliers de dollars avec ses histoires larmoyantes de problèmes médicaux et familiaux, et la promesse d’un prompt remboursement.

« Il raconte à chacun une histoire différente. Jamais il ne dit la vérité » déclare Mahmoud Aly, chauffeur de limousine à l’Holiday Inn de The Hill, en précisant qu’ Alanssi lui doit plus de 4 000 $. « Il se mettait à pleurer, et quand il pleure… ça me brise le cœur. »

A Brooklyn, il resta fidèle à ses habitudes. Il pouvait improviser une histoire attendrissante sur sa condition, parfois littéralement entre les larmes. Mais la sympathie qu’il suscitait s’évanouissait rapidement après qu’il ait emprunté de l’argent et se soit évaporé.

Il put gagner la confiance de Yéménites à Brooklyn, comme certains d’entre eux le confièrent dans des interviews. Il parlait un anglais excellent ; son visage jovial avait un aspect mûr.

« Il inspirait confiance », dit Nasr Hussain, le propriétaire d’un atelier d’impression dans la partie arabe de la cinquième Avenue, à Brooklyn. M Alanssi eut recours à ses services pour réaliser des brochures dans le cadre d’un projet d’agence de voyage ; il lui donna une photographie qui, lui disait-il, le montrait en train de recevoir un prix dans son pays. Ce travail d’impression fut rapidement annulé. M Hussain affirme qu’il n’a jamais récupéré les 100 $ qu’il avait prêté à M Alanssi, officiellement pour soigner son cœur.

En 2001, soit Alanssi lui-même, soit un de ses contacts à Brooklyn, réalisa un jour que, s’il voulait vraiment gagner facilement de l’argent, il pouvait devenir informateur du FBI. Etant donné son passé d’employé à l’ambassade des Etats-Unis au Yémen, et vu le caractère paranoïaque du Département de la Sûreté d’Etat aux Etats-Unis, immédiatement avant et après les attentats du 11 septembre, il est très probable qu’Alanssi, qui est entré aux Etats-Unis avec un visa touristique, était déjà sur la liste des « personnes à contacter. »

En octobre 2001, un Yéménite qui, selon M Hussain, l’imprimeur, avait brièvement été le partenaire d’une des entreprises avortées de M Alanssi, fut arrêté et accusé d’avoir enfreint la réglementation monétaire pour avoir essayé de faire passer vers le Yémen 140 000 $ dans des caisses de pots de miel (!!! NdT.) Bientôt, selon le dossier du tribunal, cet ancien associé accepta de coopérer à une enquête sur les manutentionnaires d’argent yéménites à Brooklyn. Il est possible que le nom d’Alanssi ait été repéré à nouveau suite à cette enquête.

Alanssi fut recruté par le FBI en moins d’un mois, en lui promettant de lui livrer de grands noms pour la « War on Terror » – en particulier celui d’un membre du clergé yéménite du nom de Mohammed Ali Hassan Al-Moayad. A la grande excitation de ses officiers traitants du FBI, Alanssi prétendait que Moayad avait des liens avec Al Qaïda et le Hamas, et qu’il avait financé les deux groupes. Cela intéressa le FBI. Alanssi prétend qu’il fit des allers et retours du Yémen aux frais de la CIA pendant environ un an, en utilisant sa nationalité yéménite et le fait qu’il avait auparavant vécu à proximité de la mosquée de Moayad dans la capitale du Yémen, Sanaa, pour rentrer dans les bonnes grâces de ce dernier. Le FBI conçut ensuite un plan selon lequel Alanssi dirait à Moayad qu’il connaissait « un ex-membre des Panthères Noires », qui voulait « donner 2 millions de dollars au Jihad. » En fait « d’ex-membre des Panthères Noires », il s’agissait encore d’un autre informateur du FBI, et la rencontre, qui devait être enregistrée pour confondre Moayad, fut organisée dans une chambre d’hôtel à Francfort, en Allemagne.

Mohammed Ali Hassan Al-Moayad – prêtre yéménite et philanthrope, piégé par le FBI

Avant la rencontre, les agents du FBI qui allaient écouter la conversation insistèrent auprès d’Alanssi pour bien lui faire comprendre qu’ils avaient besoin que Moayad fasse des déclarations qui pourraient être utilisées pour convaincre un tribunal qu’il « fournissait un soutien matériel à des organisations terroristes » – et s’il ne nourrissait pas trop de soupçons envers Alanssi ou envers « l’ex-membre des panthères noires » (ce que le fait qu’il les ait rencontrés démontre), vous pensez bien qu’il serait très facile, avec les 2 millions de dollars à la clé, de lui faire dire quelque chose qui l’incrimine. Mais faire dire sans équivoque à Moayad quelles étaient exactement ses relations (si tant est qu’il y en eût) avec le « terrorisme » allait se révéler une entreprise d’arracheurs de dents. Au début, Moayad parla d’utiliser l’argent pour aider les enfants nécessiteux au Yémen. Moayad ne parlait pas l’anglais, et la « Panthère Noire » ne parlait pas l’arabe, ce qui laissait à Alanssi le soin de traduire la conversation. Alors qu’elle était bien entamée, Alanssi, anxieux de sceller un accord, d’impressionner ses officiers traitants du FBI et de se réserver une commission rondelette, devint quelque peu fébrile. Il entreprit de poser des questions directes :

Comme la prétendue Panthère Noire ne parlait pas arabe, Alanssi traduisait, ce qui le plaçait au cœur de l’action. Dans la transcription qu’en fit la défense, la Panthère Noire sembla alors s’impatienter : il s’enquit directement de savoir si le prochain attentat allait être contre Israël ou les Etats-Unis.

« Avez-vous des plans à cet effet ? » traduisit anxieusement Alanssi.

Pas pour l’instant, répondit le Sheik. Et il ajouta de manière quelque peu insondable : « Nous voulons mettre de l’ordre dans nos dossiers. »

Dans la traduction de M Alanssi, cet étrange commentaire devient une claire admission : « Ils vont commencer à planifier où il devra être », dit-il.

Le Sheik ne leur donnait la plupart du temps aucune prise. Il nia platement avoir eu vent a priori des attentats du 11 septembre. Interrogé pour savoir s’il connaissait des combattants islamistes à New York qui seraient prêts à batailler contre le « Grand Satan », sa réponse fut : « Nous reparlerons de tout cela en temps et en heure. »

Mais la transcription des procureurs est farcie de commentaires à charge : le Sheik dit qu’Oussama Ben Laden l’appelait « son Sheik. » « En ce qui concerne l’entraînement en Palestine, je peux appeler le Hamas pour arranger les choses », dit-il.

Lorsqu’Alanssi, tout excité, évoque l’idée de bénir Oussama Ben Laden, Yasser Arafat et « leurs efforts contre les juifs », le Sheik répond « C’est que nous demandons à Dieu. »

Les déclarations de Moayad étaient intéressantes, mais pas assez, en particulier à la lumière du fait que, lors d’une interview avec des journalistes yéménites après son arrestation, Moayad déclara que M Alanssi lui avait précisé avant leur rencontre avec la « Panthère Noire » à Francfort, que lui, Moayad, « devait acquiescer à tout ce qu’elle lui disait s’il voulait toucher les 2 millions. » Qui plus est, peu après l’arrestation de Moayad, la déclaration publique de John Ashcroft, alors Procureur Général, que Moayad avait remis 20 millions de dollars à Oussama lui-même (une tentative de recourir au « tribunal du peuple ») reprenait une allégation non fondée, proférée par Alanssi, qui n’avait pas été enregistrée.

L’appareil judiciaire du gouvernement des Etats-Unis n’allait pas s’en laisser remontrer par de telles broutilles, et Moayad fut extradé vers les Etats-Unis en janvier 2003. Pendant le procès de Moayad en 2005, le juge qualifia de « glaçantes » les conversations enregistrées en secret, et établit un lien entre le désir de Moayad de financer le terrorisme, les attentats du 11 septembre, et un attentat suicide en Israël qui fut raconté au procès par un des survivants, ce en dépit de problèmes sérieux se rapportant aux preuves et à la manière dont elles furent récoltées. Moayad fut emprisonné en 2005, et reçut une condamnation à 75 ans pour avoir « aidé à financer Al Qaïda et le Hamas. » « Votre Honneur, qu’ai-je bien pu faire ? », demanda Moayad alors qu’on l’emmenait.

Moayad se trouve désormais au quartier de haute sécurité de la prison super géante du Colorado connue sous le nom de ADX Florence, dans une cellule individuelle de 2 mètres par 4 pendant 22 à 23 heures par jour. Aucun repas en commun, exercice physique ou service religieux n’est autorisé, et les seules relations humaines des détenus sont avec les officiers qui leur servent leurs repas. Le fameux détenu Eric Rudolph, le prétendu « terroriste du Parc Olympique » (probablement un pigeon téléguidé), se lamentait en 2006 dans une série de lettres à l’attention d’un journal de Colorado Springs que le site d’ADX Florence est conçu pour « infliger souffrances et douleurs. »

Alanssi reçut 100 000 $ pour le service qu’il rendit au FBI afin de créer la réalité de la War on Terror – alors qu’il en attendait 5 millions de dollars. Après l’arrestation de Moayad en 2005, Alanssi flamba son pactole, se dépensa quelque temps à détrousser d’un argent chèrement gagné quelques-unes de ses malheureuses connaissances, puis en bout de course, le 15 novembre 2004, il envoya une lettre au FBI pour se plaindre du traitement qu’il avait reçu du gouvernement, et menacer de s’immoler par le feu dans un « endroit inattendu. » Peu de temps après, à 13h57, d’après la police, « un homme moyen-oriental » s’approcha d’une entrée de la Maison Blanche, muni d’une lettre à l’intention du président. Il fut éconduit. « Après s’être entretenu avec quelques officiers des Services Secrets », poursuit le rapport, « le sujet extrait un briquet de sa poche et mit le feu à son veston. »

Alanssi à l’entrée de la Maison Blanche lors de sa tentative de suicide

Les avocats de la défense de l’affaire Al-Moayad disent que la tentative de suicide d’Alanssi ainsi que ses allégations montrent l’énorme pression à laquelle il fut soumis pour produire des preuves à l’encontre d’Al-Moayad et de son secrétaire yéménite, Zayed.

« Le crime a été inventé de toutes pièces, et Alanssi avait une forte motivation pour piéger ces gens », déclare l’avocat de Zayed, Jonathan Marks. « D’un côté, ils lui promirent d’en faire un millionnaire haut la main s’il se conformait au plan ; s’il ne le faisait pas, de le jeter en prison et de le torturer. »

Marks déclara par écrit dans les documents archivés lundi au tribunal fédéral que les traductions d’Alanssi se montraient « imprécises, incomplètes, et fréquemment arrangées. » Il y introduisait souvent des déclarations non fondées quant aux liens avec le terrorisme qu’un jury pouvait, de manière erronée, attribuer aux accusés, ajoutait Marks.

Alanssi fut hospitalisé pour des brûlures sur le tiers du corps (principalement en sa partie médiane), et son état passa rapidement d’alarmant à « raisonnable. » Il devait ensuite paraître au procès de Moayad en tant que témoin privilégié, mais ce ne fut pas le cas.

La période pendant laquelle Alanssi travailla à produire les fausses accusations contre le prêtre yéménite (de 2001 à la fin de 2004) coïncide avec ses rencontres de Shah et Sabir en tant que « UC1 » (et recruteur jihadiste.) En effet, dans sa déposition lors de procès de Shah et Sabir l’agent Murphy déclarait :

« Entre octobre 2004 et début mai 2005, il y eut un blanc dans les communications entre UC-1 (Alanssi) et Shah. UC-1 informa Shah qu’il aurait à voyager fréquemment et à passer du temps dans la péninsule arabique. »

Comme nous pouvons désormais le conclure de manière certaine, Alanssi, pendant ce « blanc dans les communications » avec Shah, loin de voyager au Moyen-Orient, se trouvait un peu plus près de chez lui à se remettre, dans un hôpital de Washington DC, de brûlures contractées lors de sa plainte extravagante au FBI visant à obtenir davantage d’argent, sous la forme d’une tentative de suicide à la porte de la Maison Blanche le 15 novembre 2004.

L’idée de cette dissection quelque peu approfondie du cas de Mohammed Alanssi est de démontrer la duplicité du mode opératoire employé par le FBI (et sûrement d’autres agences de renseignement de par le monde) dans leur tentative « débridée » de fabriquer des preuves que le gouvernement des Etats-Unis peut utiliser ensuite pour fabriquer la réalité de la « War on Terror. »

Alanssi fut (et demeure probablement) la dupe du FBI. Il dispose d’un talent naturel pour manipuler les gens, soit en en appelant à leur empathie, soit en leur faisant miroiter d’indicibles richesses. Sous cet aspect, il correspond parfaitement au rôle de l’informateur du FBI pour la War on Terror – ce que le FBI savait dès leur première rencontre. Au moment même où il piégeait le Sheik Moayad avec une offre de la part du gouvernement des Etats-Unis de 2 millions de dollars en argent du contribuable américain, et où il fabriquait les déclarations « terroristes » qu’il allait lui attribuer, il piégeait également Tarik Shah et Rafiq Sabir. Ce ne sera donc pas une surprise si bien des aspects de ces deux opérations de provocation se révèlent étrangement similaires, jusqu’à la déclaration de l’avocat à la défense de Sabir à l’effet que les charges les plus sérieuses pesant sur Sabir, et qui reposent sur l’allégation qu’Alanssi les aurait entendues de la bouche de Sabir, n’apparaissent même pas sur les bandes enregistrées des conversations.

« On n’entend jamais sur ces bandes Sabir déclarer ‘Oh oui, je veux soigner des jihadistes blessés.’ C’est tout simplement de la désinformation » dit-il.

Il semble qu’un processus standard soit utilisé par les agents de renseignement dans leur recherche désormais inlassable de grain à moudre pour le moulin à pigeons du terrorisme islamique. Des détails des affaires que nous avons racontées ici nous pouvons inférer les grandes lignes de ce processus :

Identifier un informateur « A » qui connaît des difficultés financières ou souffre d’instabilité mentale

Identifier une cible « B » qui connaît des difficultés financières ou souffre d’instabilité mentale

Les « profiler » tous les deux

Promettre à l’informateur « A » qu’il lui sera payé de grosses sommes d’argent s’il établit le contact avec la cible « B » et s’identifie auprès d’elle comme un « recruteur d’Al Qaïda »

Donner instruction à l’informateur « A » d’enregistrer toutes les conversations, et de dire à la cible « B » que « le Sheik Oussama lui-même » les écoutera

Donner instruction à l’informateur « A » de dire à la cible « B » qu’il connaît quelqu’un au Moyen-Orient qui recherche « des frères » pour entraîner d’autres « frères » dans les camps du Pakistan, et qu’ils recevront en récompense et pour prix de leur travail de substantielles sommes d’argent

Donner instruction à l’informateur « A » de fonder sa relation avec la cible « B » sur leur mutuelle foi en l’Islam. Donner instruction à l’informateur « A » d’orienter les conversations sur le « Jihad. »

Donner instruction à l’informateur « A » de faire en sorte que la cible « B » déclare son soutien à Ben Laden et à Al Qaïda, et sa flamme à déclarer la guerre sainte, et que tout cela est nécessaire pour que le processus puisse se poursuivre (et pour que l’argent puisse lui être remis)

Lorsque suffisamment de preuves sont récoltées, arrêter officiellement la cible « B » et la traduire en justice, pour qu’elle soit plus tard convaincue de « fournir un soutien matériel à Al Qaïda »

S’assurer que le récit de l’arrestation puis, ensuite, de l’emprisonnement, soit pimenté d’hystérie à la une des principaux journaux

Faire déclarer à un membre de l’administration Bush qu’elle a à nouveau évité qu’une nouvelle « cellule terroriste musulmane » en Amérique ne « porte atteinte au peuple américain. »

Ceci, chers lecteurs, montre en vérité comment la « War on Terror » est fabriquée, et non combattue. « Al Qaïda » existe bien, mais pas sous la forme que prétend le gouvernement des Etats-Unis. Comme nous l’avons expliqué plus haut, « Al Qaïda » commença dans les années 1970 comme un réseau de mercenaires musulmans originaires de pays du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud-Est, lesquels étaient recrutés, entraînés et dirigés par le renseignement pakistanais et l’Arabie Saoudite sous l’égide de la CIA, dans la guerre que menait le gouvernement des Etats-Unis pour empêcher la Russie soviétique de s’établir en Afghanistan, stratégiquement important.

Depuis ce moment-là, et parce que le besoin d’un ennemi terroriste toujours plus présent à évolué de façon à permettre aux élites des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et d’Israël de mener une guerre de domination croissante sur les peuples de la Terre, ce réseau est devenu une véritable industrie, avec le service de renseignement pakistanais, l’ISI, sous contrôle total du gouvernement des Etats-Unis, dans le rôle clé de fournisseur de terrains d’entraînement dans lesquels sont attirés de naïfs jeunes musulmans, pour être ensuite recyclés comme « preuve » d’une monolithique « menace terroriste islamique » planant sur le monde libre. Avec ces jeunes hommes et jeunes femmes comme preuve fabriquée d’avance, les gouvernements des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et d’Israël et leurs agences deviennent libres de mettre eux-mêmes sur pied de plus vastes attentats terroristes, tels que le 11 septembre, et les attentats dans les trains de Madrid et de Londres.

Une fois ceci compris comme étant la VRAIE réalité, il devient facile de lire comme ce qu’elle est la production de faux attentats terroristes islamistes, puis les procès des pigeons à qui ont fait plus tard endosser la responsabilité, c’est à dire comme la tentative des conservato-sionistes de « créer la réalité. » Cela se produit aujourd’hui en Palestine avec les prétendus « affrontements » entre « factions palestiniennes » – au Liban, avec les récents attentats du « Fatah Islam » sur les soldats et les civils libanais. La solution est pourtant simple. Arrêter de croire à ces fantasmes déguisés en réalité.

Une remarque pour finir :

La semaine dernière, Joseph L Galloway, ancien correspondant militaire senior pour les magazines Knight Ridder et co-auteur du best-seller national « Autrefois, nous étions soldats… et jeunes », écrivait, dans un article d’opinion pour les magazines McClatchy intitulé Retiens ton souffle, Amérique : dans 600 jours et plus, tu auras des dirigeants compétents :

Ce 17 mai dernier, il ne restait plus que 613 jours jusqu’au 20 janvier 2009, qui marquera la fin de notre cauchemar quand le Président George Bush et son Raspoutine, le Vice-Président Dick Cheney partiront pour leur retraite dans leurs maisons forcément bien gardées, et iront grossir le tas de cendres de l’Histoire.

Si seulement c’était vrai ! Bush, et ceux qui tirent ses ficelles, sont les architectes de tout ce que je viens de décrire plus haut. Ils ont trop investi pour que la retraite fasse partie de leurs plans. Ils n’en sont qu’au début. La cabale de Bush a volé deux élections, tué 3000 personne le 11 septembre, et lâché sur le Moyen-Orient une « War on Terror » fabriquée de toutes pièces qui va bientôt engouffrer le monde. Jusqu’ici, ils ont tué plus d’un million de civils iraqiens et détruit ce qui fut autrefois un Iraq prospère à tendance laïque.

La prochaine fois que vous en aurez l’occasion, jetez donc un œil sur la carte du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud-Est. A moins que vous ne fassiez partie de l’armée, ces cartes ne vous montreront pas les grandes bases militaires des Etats-Unis qui, dans les pays alentours, encerclent complètement l’Iran. En ce moment, deux porte-avions américains et leurs escortes de nombreux navires de guerre attendent au large des côtes de l’Iran. L’Afghanistan fut envahi en 2002, l’Iraq en 2003 : tous deux sont, au fond, d’énormes bases militaires des Etats-Unis sur le pas de la porte de l’Iran. Ne vous méprenez pas, l’Iran sera attaqué avant que Bush ne parte, et le contrecoup qui suivra sera utilisé comme une couverture sous laquelle les « créateurs de réalité » conservato-sionistes perpétreront un autre attentat du « terrorisme islamique » sur le sol américain. Lorsque cela arrivera, les paris seront complètement ouverts quant à savoir ce qui restera de la constitution des Etats-Unis et des droits qu’elle est supposée donner aux citoyens américains.

En bref, Bush ne quittera pas en janvier 2009. D’une manière où d’une autre lui et ceux qui le manipulent comptent bien rester dans la course et terminer le petit travail qu’ils ont commencé.

Ce qu’ils veulent, c’est créer pour tous une toute nouvelle réalité, fondée sur la règle du psychopathe – et quelle est cette règle ? Andrew Lobaczewski, auteur de Ponérologie Politique, déclare :

Qu’arrive-t-il lorsque […] des psychopathes arrivent en position de pouvoir à des niveaux internationaux ? […] Poussés par leur caractère, de tels individus ont soif de cela précisément, même si cela rentre en conflit avec leurs intérêts vitaux. […] Ils ne comprennent pas qu’une catastrophe va s’ensuivre. Les germes n’ont pas conscience qu’ils seront brûlés vifs ou enfouis au profond de la terre avec le corps humain dont ils auront causé la mort.

Ou, comme l’a reformulé récemment Laura Knight-Jadczyk :

Poussés par leur caractère, les psychopathes ont soif de pouvoir universel, même s’il les condamne à mort aux côtés de millions – si ce n’est de milliards – d’autres. Les psychopathes n’ont pas la capacité de comprendre les catastrophes qu’ils infligent de manière répétée au monde et à eux-mêmes. Tout comme des germes n’ont pas conscience qu’ils seront brûlés vifs ou enterrés au profond de la terre avec le corps humain dont ils auront causé la mort, ainsi le psychopathe ne comprend pas que la seule réalité qu’il crée est celle de sa propre destruction ultime.

Mais dans un monde où de tels individus possèdent assez d’armes nucléaires pour anéantir plusieurs fois la planète, ce n’est pas simplement leur propre destruction qui est en jeu, mais celle de la plus grande partie de la vie humaine sur Terre.


En tant que propriétaires et éditeurs de ces pages, nous souhaitons souligner que le matériel présenté ici est le fruit de notre recherche et de notre expérimentation en communication supraluminique. Nous nous demandons parfois si les Cassiopéens sont ce qu¹ils prétendent être, parce que nous ne tenons rien pour vérité indiscutable. Nous prenons tout "cum granulo salis", même si nous considérons qu¹il y a de bonnes chances que ce soit la vérité. Nous analysons constamment ce matériel ainsi que beaucoup d¹autres qui attirent notre attention, issus de divers domaines de la Science et du mysticisme. Honnêtement, nous ne savons pas CE QU'EST la vérité, mais nous croyons qu¹elle est « quelque part par là» et que nous pouvons sans doute en découvrir une partie. Oui, nous pouvons dire que nos vies ont été enrichies par ces contacts, mais certains éléments nous ont aussi rendus perplexes et nous ont désorientés, et ils restent encore à être clarifiés. Nous avons certes trouvé beaucoup de «confirmations» et de « corroborations » dans d¹autres domaines, entre autres la Science et l¹Histoire, mais il y a aussi de nombreux éléments qui, par nature, sont invérifiables. C¹est pourquoi nous invitons le lecteur à partager notre recherche de la Vérité en lisant avec un esprit ouvert, mais sceptique.

Nous n¹encourageons pas « l'adepte-isme », ni aucune « Vraie Croyance ». Nous ENCOURAGEONS la recherche de la Connaissance et de la Conscience dans tous les domaines qui en valent la peine, comme le meilleur moyen de discerner le mensonge de la vérité. Voici ce que nous pouvons dire au lecteur: nous travaillons très dur, plusieurs heures par jour, et nous le faisons depuis de nombreuses années, pour découvrir la raison de notre existence sur Terre. C¹est notre vocation, notre queste, notre mission. Nous recherchons constamment à valider et/ou à affiner ce que nous envisageons comme possible, probable, ou les deux. Nous faisons cela avec l¹espoir sincère que toute l¹humanité pourra en bénéficier, si ce n¹est maintenant, alors dans un de nos futurs probables.

Contactez l¹administrateur web à cassiopaea.com
Copyright © 1997-2003 Arkadiusz Jadczyk et Laura Knight-Jadczyk. Tous droits réservés. "Cassiopaea, Cassiopaean, Cassiopaeans," est une marque déposée par Arkadiusz Jadczyk et Laura Knight-Jadczyk.
Les lettres adressées à Cassiopaea, à la Quantum Future School, Ark ou Laura, deviennent la propriété de Arkadiusz Jadczyk et Laura Knight-Jadczyk.

La réédition et la rediffusion du contenu de cette page ou d¹une quelconque portion de ce site web sont expressément interdites sans approbation écrite préalable.

You are visitor number .